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La CGT Champagne dénonce "l’imposture écologique de l’arrêt des herbicides"
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Vignobles
La CGT Champagne dénonce "l’imposture écologique de l’arrêt des herbicides"

L’objectif interprofessionnel de limiter l’usage des désherbants est un sujet clivant en Champagne. La CGT Champagne participe au débat en alertant sur le surcroit de travail et de pénibilité dans les vignes.
Par Aude Lutun Le 01 août 2023
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La CGT Champagne dénonce
- crédit photo : CIVC
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n n’attendait pas nécessairement une prise de parole de l’intersyndicale CGT du Champagne sur l’arrêt de l’usage des herbicides dans les vignes de certaines maisons de négoce. Un communiqué de presse daté du 27 juin a dénoncé « l’imposture écologique de l’arrêt des herbicides ». Il débute en faisant un point sur la gestion de l’herbe, qui a été difficile dans de nombreuses parcelles : « Ce mois de mai 2023 fut le théâtre d’une invasion de l’herbe sans précédent dans les vignes, en particulier dans les vignobles des grandes Maisons qui ont renoncé à l’usage de désherbant pour des raisons écologiques, peut-être, pour des raisons commerciales, sûrement. Pour les ouvriers vignerons, cette invasion de l’herbe a occasionné et occasionne encore une pénibilité supplémentaire qui vient s’ajouter à celle des sols accidentés, détériorés par le travail du sol et celle des fortes chaleurs ».

Contactée par Vitisphere, la CGT Champagne précise qu’elle n’est pas contre l’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires : « C’est une bonne chose d’utiliser moins de phytos. Mais le zéro désherbant en 2025, c’est avant tout une démarche marketing. Cela a été très mal préparé. Et il faudrait que cela ne coûte rien ! Ce sont les salariés qui sont dans les vignes qui subissent de plein fouet le surcroit de pénibilité. Avec le travail du sol, les sols sont défoncés et nous ne pouvons plus utiliser nos chariots. Nous sommes contraints de travailler debout. Cette année, l’ébourgeonnage a été difficile à réaliser car l’herbe était haute. Cela va générer du travail en plus pour la prochaine taille, mais on nous demandera le même rythme. Nous demandons que les directions modifient les rythmes de travail et embauchent du personnel en intégrant que les tâches prennent désormais plus de temps. Il faut également mieux former les décideurs et les opérateurs pour intervenir à bon escient en fonction de la météo ».

Quand on bouge un curseur, il y a parfois des effets préjudiciables ailleurs

Pour David Chatillon, président de l’Union des maisons de Champagne (UMC), « le communiqué de presse de la CGT touche du doigt que rien n’est tout blanc ou tout noir. Nous voulons tendre vers le zéro herbicide, mais quand on bouge un curseur, il y a parfois des effets préjudiciables ailleurs. Le zéro herbicide et la certification de 100 % des exploitations restent les objectifs de l’interprofession. Mais nous ne souhaitons laisser personne au bord du chemin, salariés comme vignerons. Le budget de l’interprofession va être augmenté de 50 %. Et la moitié de cette augmentation sera fléchée vers la technique pour accompagner la filière à tenir ses objectifs ».


 

 

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Tous les commentaires (16)
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Kerdouan Le 17 août 2023 à 15:29:51
Bonjour je ne travaille pas dans les vignes mais connaît bien la problématique de l arrêt des phytos. Je suis agent technique pour une petite commune. Pour nous l'arrêt des phytos est u'e réalité depuis le 1janvier 2017. Sans avoir propose d autres alternatives la mavronie à décidé de tout arrêter à cette date. Nous avons remplacé le phytos par le bio, Inefficace. Nous nous résolus à reprendre la binette mais trop long pour. Nos édiles. La seule solution rapide et peu efficace le rotofil. Pas de brûlage trop dangereux en période de moisson. Pas d eau chaude ou gelé trop coûteux et pas très écologique. Bonne chance aux camarades du champagne dans leur lutte
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Dominique Le 08 août 2023 à 08:59:03
@Benji je réponds de façon argumentée à l'argument travail du sol + GNR. Vous me répondez par de l'invective pure. Est-ce bien raisonnable ?
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Benji Le 07 août 2023 à 12:45:15
Dominique votre militantisme écolo n?est plus à démontrer! Il est bien la principale cause du déclin agricole français il suffit de regarder le déclin des chiffres de productions agricoles (depuis 40 ans)qui sont liée à votre militantisme de décroissance de vos amis écolos qui n?ont jamais rien produits ! Ne vous en déplaise l?agriculture française est la plus contrôlée et normées au monde, mais cette sur-administration française imposée par vos lobbyistes permet d?importer massivement des productions qui n?ont aucunes de nos contraintes et utilisant des produits phytosanitaires interdits depuis longtemps en France! Alors dire que la consommation de gnr lié aux travaux du sol ç?est très peu impactant comparé à une dose infime de glyphosate vous êtes vraiment déphasées des réalités ! Les coûts de productions et les temps de travaux explosent dû à l?arrêt des produits phytosanitaires efficaces et la marche forcée vers les pesticides bios inefficaces est une évidence même vous vous le reconnaissez ! Quand à l?impact carbone pour déplacer du matériel , du personnel et les tonnes de pesticides bio( on utilise plus. de pesticides bios pour remplacer les produits phytosanitaires conventionnels)plus l?impact carbone sera catastrophique pour la planète ! C?est vrai que les mines de cuivre à ciel ouvert en Amérique du Sud n?ont pas d?impact en France c?est le même débat que pour les batteries de voiture électriques!!!
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Dominique Le 07 août 2023 à 11:10:19
@VignerondeRions A propos de "l'imposture gasoil", si on veut faire le bilan carbone de nos productions, il ne faut pas considérer que le petit segment qui arrange son propre argumentaire, mais toute la chaîne. Sinon on peut dire n'importe quoi. Tous les bilans carbone sur le vin pointent comme premiers postes d'abord le verre et ensuite tous les transports. Pointer le travail du sol comme premier responsable ne tient pas une seconde. Le premier geste responsable serait donc l'utilisation systématique de la bouteille allégée et le ré-emploi, pas facile surtout à l'export. Même le recyclage du verre ne diminue que de 20% cette consommation d'énergie. Un vigneron qui fait du désherbage chimique et de la bouteille lourde pour faire "classe" et "luxe", n'est en rien plus économe, au contraire. Mais autre point encore plus important, ce sont les coûts cachés du désherbage chimique. Qui paye les milliards servant à la dépollution des eaux ? Qui paye en définitive la fermeture des captages devenus impropres à la consommation humaine et animale malgré le relèvement des normes ? Quel est le coût carbone et gasoil de tout ce processus ? Qui paye les conséquences sanitaires ? De plus, les engrais chimiques qui vont souvent de pair avec le désherbage chimique sont un des plus gros consommateurs de fossiles et une cause de pollution des eaux ( et donc plus d'énergie pour dépolluer ). Le Haut Conseil pour le Climat demande explicitement "la réduction des émissions générées par les engrais minéraux azotés". Notre filière a donc des vraies questions à résoudre et il faudrait qu'elle ne se voile pas la face.
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Dominique Le 04 août 2023 à 19:52:09
Tant qu'on y est Benji, on pourrait tenter le retour de l'arsénite de soude contre l'esca ? Ca va faire rêver les nouvelles générations d'amateurs de vin, booster l'image du vin et les ventes. Avec des bons plans comme ça, sûr qu'on va enfoncer la bière !
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Juju51 Le 04 août 2023 à 17:59:48
C?est une grosse betise de la par de l?interprofession avec le zéro herbicide pour rester polis, c?est sur que c?est beau sur le papier ouhha la champagne n?utilise plus d?herbicides. Je suis un petit viticulteur en champagne j?ai pas les moyen d?investir dans du matériel de travail du sol, je place deux herbicides bien placés et pas plus. Je trouve sa dommage surtout avec le dérèglement climatique la vigne soufre et les vignerons aussi mais de vouloir rajouter des problématiques en plus je trouve pas sa intelligente de leur par, on va avoir une concurrence a cause de l?herbe créée de l?érosion, detruire la vie du sol ? Un grand merci au civc de pousser les petit vignerons vers la sortie avec des conneries pareil.
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Denis Le 04 août 2023 à 17:50:30
Peut-être faudrait-il voir où se trouve notre intérêt supérieur ? Voulons-nous avoir un sol vivant qui stocke du carbone et nous permette de récolter des raisins avec lesquels nous pouvons faire un vin que réclame les consommateurs ? Ou préférons-nous bannir la pénibilité (les robots sont de plus en plus performants et pas encore syndiqués) et voir nos terres continuer à s'artificialiser et à s'en aller dans les airs et dans nos rivières ? La culture hors-sol n'a rien a faire dans nos vignes ! Relisons les raisins de la colères, John Steinbeck l'a écrit il y a plus de 80 ans !!
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Benji Le 04 août 2023 à 15:42:24
Bravo Dominique vous reconnaissez que les produits phytosanitaires efficaces n?existent plus! Donc insister pour que le monde agricole arrête les produits phytosanitaires efficaces est purement destructeur! Quand aux bien être salarial comme le cite la cgt c?est une évidence que les alternatives mécaniques est bio sont impossibles et leurs impact en temps de travaux , de pénibilité et en bilan carbone calamiteux !!! La confédération paysanne , les ong et tout les ong militants altermondialistes sont bien les principaux responsables sectaires du déclin agricole de la France
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FNO Le 04 août 2023 à 15:35:51
A la filière de se bouger pour créer un monde viticole plus durable qui n'entravera en rien nos qualités de vins, ni nos savoir-faire. Je veux dire par là : planter à 2m ou plus, cépages résistants, fil porteur à 0.8m du sol ou plus et hop on peut biner les cavaillons facilement, marcher à pieds dans les vignes sans se fouler la cheville, fin des fongicides, et/ou même continuer de désherber les cavaillons sur des surfaces qui seront proportionnellement plus faibles. Quels aberrations environnementales et de travail que sont les gros tracteurs, les gros équipements, les km dans les rgs vignes dans les fortes densités, le travail plié en 2 exposé aux phytos... Franchement arrêtons, simplifions nous la vie ! En plus les nouvelles législations nous y obligent et les solutions nous les connaissons et en avons la plupart, allons y fonçons ! Le champagne restera le champagne ! bougeons nous, bougeons nos instances !
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Dominique Le 04 août 2023 à 13:03:14
@INTERSYNDICATCGTCHAMPAGNE J?ai lu votre communiqué et je comprends mieux votre position de salariés, oubliés de l?abandon des herbicides. J?aurais préféré de votre part un message en direction des « grandes maisons » de Champagne, du genre : « Encore un effort économique camarades pour être vraiment écolo ! ». Le chaos climatique et la débandade économique dans lesquels se trouve la viticulture font naître une sorte de nostalgie des produits ultra-toxiques ( mais efficaces ! ) qu?on avait le droit d?utiliser assez récemment. C?était le bon temps en quelque sorte ! Du coup, votre titre « imposture écologique » est reçu dans cette optique. Quand vous parlez « d?hystéries médiatiques » et de gens qui s?expriment mais qui n?y connaissent rien, OK. Mais si ça se passe comme ça à l?extérieur, c?est qu?en interne dans ce monde viticole, on ne peut rien remettre en cause? jusqu?à ce que tout se plante. Quand vous parlez du désherbant comme « un produit de confort de travail », je comprend bien qu?il est plus facile de rouler sur un sol bien plat, compact et sans herbe. Mais ce « confort » est de court terme en terme de santé. Les victimes des phytos dans notre profession sont légion. La vraie question c?est que la fin des herbicides, « l?alternative travail du sol », la fin des CMR ce n?est pas simple, ça s?anticipe et ça demande des moyens. On ne pourra plus cultiver le même nombre d?hectares par employé. Si ce n'est l'en-tête, votre communiqué est par ailleurs excellent.
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@INTERSYNDICATCGTCHAMPAGNE Le 03 août 2023 à 12:08:48
Dominique, avant de faire un tel commentaire, tu aurais dû lire le communiqué de l'Intersyndicat CGT du champagne intitulé : Herbes, état des sols, pénibilité : LE PRIX D? UNE IMPOSTURE ÉCOLOGIQUE, ainsi tu aurais, sans doute, mieux compris le sens que notre syndicat donne au prix de l'imposture écologique en Champagne...
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VignerondeRions Le 02 août 2023 à 10:45:23
@Dominique l'augmentation de la consommation de Gazole fait bien partie de l'imposture. Puisque ce dernier est banni des centre ville pour des raisons de santé, et que la suppression du désherbage chimique fait exploser sa consommation. A moins que le propos ne soit de trouver le personnel pour faucher à la main (puisque les rotofils 2 temps de la DDE, je ne suis pas certain que ce soit mieux que le GNR)... La réalité n'est ni blanche, ni noire.
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Dominique Le 01 août 2023 à 23:27:36
A lire ce titre surprenant pour un syndicat défendant a priori la santé des travailleurs, on pourrait penser à un communiqué délivré à l'issue d'un pot de départ en vacances bien arrosé ( au Champagne bien sûr ) à l'Union Locale CGT. En effet, on sent une grande confusion dans les propos, puisqu'on comprend finalement que le problème ce n'est pas l'imposture écologique mais l'inadéquation entre les buts des "Grandes Maisons" ( la fin du désherbage chimique ) et les moyens humains et matériels mis en oeuvre. La fin du désherbage chimique n'est donc pas une "imposture écologique" et les camarades de la CGT auraient pu soupeser leurs mots avant d'offrir un tel cadeau aux partisans de substances toxiques pour les salariés. A lire mes deux collègues et la CGT, on en oublierait presque que les désherbants sont des substances dangereuses, cancérigènes pour la plupart. Le problème est économique. Depuis 50 ans, on a remplacé la peine physique par la chimie et ça a été bien confortable dans un premier temps, il faut bien le reconnaître. Du coup, on a abaissé les coûts de revient et augmenté considérablement les tailles des exploitations. Et aujourd'hui que la société réalise les coûts de cette agriculture en termes de santé publique, on s'aperçoit qu'on n'a plus le personnel suffisant pour mettre fin au désherbage chimique. Mais c'est justement à la réduction du nombre d'actifs agricoles qu'on a travaillé pendant 50 ans et on en paye le prix aujourd'hui.
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JFD Le 01 août 2023 à 18:50:05
Je suis d'accord avec les deux commentaires ci dessous, ceux qui imposent ne mettent pas les pieds dans les vignes ou juste pour une photo qui parraît dans presse avec du bla bla pour faire de la communication écolo pour les bobos, et tout çà, pour un seul but, faire monter la valeur du col pour les grosses maisons. Le zéro herbicide, il faut tondre environ 4 fois par ans et au minimum 5 ou 6 passages d'interceps sous le rang pour avoir le rang propre dessous, j'ai une DSR, je sais de quoi je parle. On dépolue avec le zéro herbicide, mais on fait 9 à 10 passages de tonte et interceps les deux additionnés! Et combien de litres de GNR grillés par passages? Pour moi 90 L pour 2 Ha / jour à 1600 tr / minutes, avec un enjambeur de 100CV. Ce n'est pas de cette manière que l'on changera le climat vers un rafraîchissement, loin de là!
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Benji Le 01 août 2023 à 15:11:56
En espérant que la CGT soit mieux écouter que le monde viticole qui subit incessamment des directives écolos improductives imposées par des personnes qui n?ont jamais mis un pieds dans les vignes pour y travailler! Il est temps que la profession se réveille et soit soutenue par nos médias et nos politiques,les impasses techniques du à l?arrêt des herbicides et des produits phytopharmaceutiques ne font que s?amplifier! 2023 sera une année exemplaire en explosant les coûts de productions,le nombres de passages de tracteurs ,IFT,bilan carbone,Gnr et temps de travaux pour une production française en crise cumulés aux maladie,insectes ou sécheresses
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VignerondeRions Le 01 août 2023 à 11:51:55
Je ne suis qu'un petit vigneron, mais la pénibilité au travail ça me parle autant que nos amis Champenois pour être moi même dans mes vignes. C'est assez surprenant que ce ne soit jamais abordé. Mais ne soyons pas dupe, ceux qui parlent bien et qui prennent les décisions n'y mettent jamais les pieds (dans les vignes), hormis pour une petite photo ou un reportage. Alors oui, le désherbage chimique sous le rang est d'utilité publique. De même que sous les glissières de sécurité au bord des routes entretenue à coup de rotofil et de rotations de troncs des heures durant. Mais ce n'est un problème que pour ceux qui effectuent les tâches ingrates, pendant ce temps là, les autres communiquent...
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