Non à la suppression du tarif réduit sur le GNR » pose un communiqué du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), s’alarmant de la volonté du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, de supprimer en 2030 la défiscalisation du Gazole Non Routier (GNR), à la fois pour réduire la dépense publique et le bilan carbone de la ferme France. « Cette annonce risque de fragiliser le monde agricole » alerte le Modef, qui « s’oppose à l’arrêt du tarif réduit sur le GNR sachant que la défiscalisation du GNR agricole représente un soutien budgétaire annuel de 1,4 milliard d’euros soit 3 500 euros par exploitation ».
Soulignant qu’« avec l’envolée des prix de l’énergie, des coûts de production, les paysans ne pourront pas économiquement assumer cette charge supplémentaire », le syndicat agricole propose « le maintien du tarif réduit sur le GNR pour les petites et moyennes exploitations agricoles en le limitant à 10 000 litres par ferme ».
S’appuyant sur un rapport du Conseil Général de l’Alimentation, et de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER), le MODEF ajoute que pour se passer de fioul il faudrait remplacer les 800 000 tracteurs utilisés en France par des moteurs au biométhane bio-GNV, au biodiesel B100, à l’hydrogène et à l’électricité. Craignant un appel à la biométhanisation, alors que des projets industriels naissent comme avec le groupe Total Energies, le syndicat minoritaire « s’oppose au greenwashing et à la méthanisation à partir de la biomasse alimentaire ».



