’idée a germé en 2020. « Nous avions entrepris des négociations avec Peugeot et réussi à obtenir des voitures 20% moins chères à une vingtaine de vignerons » se souvient Pierre Chollet, le directeur de l’Enosens Urab. Pour faire faire des économies à ses 2000 adhérents, la structure s’est mise en relation avec tout un tas de fournisseurs de la filière viticole. « Le 15 mai, nous lançons une vraie plateforme d’achats groupés » se réjouit Pierre Chollet.
Une fois inscrits, les futurs acheteurs recevront chaque début de semaine une alerte avec tous les produits sur lesquels ils pourront se positionner. « Nous négocions des tarifs sur différents produits. A l’ouverture de la plateforme, nous aurons par exemple des agrafes, des engrais foliaires, des engrais verts, et du matériel de chai » liste le directeur. Depuis 2 mois, les partenaires sont également à la recherche d’un fournisseur de GNR. « Nous avons tout un programme d’offres jusqu’à fin juin et nous sommes en train de planifier la suite avec des EPI ou des packshot de photos » reprend Pierre Chollet.
Les vignerons verront en temps réel combien d’exemplaires ont déjà été commandés. « Plus ils commanderont, plus le prix baissera. Pour les agrafes, ce sera 3% de moins à chaque demi-palette ». L’offre sera adaptée à la saisonnalité. « Mais les fournisseurs pourront aussi faire des offres très intéressantes en période creuse. Aux vignerons d’anticiper et d’acheter de manière décalée pour réaliser de grosses économies » indique le directeur.
Les acheteurs n’auront pas connaissance des fournisseurs. « Nous avons choisi l’anonymat pour ne mettre personne en avant mais nous mettront à disposition toutes les données techniques des produits et les conditions générales de vente ».
La durée des ventes pourra aller de un jour à plusieurs semaines en fonction des produits. « Elle sera précisée dans les conditions de vente, de même que le lieu de livraison, directement au domaine ou dans l’un de nos sites ».
Enosens et l’Union girondine ne prendront aucune marge. « 99% de la réduction négociée reviendra au viticulteur. Le 1% restant couvriront les frais de fonctionnement du site » assure Pierre Chollet. Après 3 mois gratuits, il sera demandé 20€/an aux viticulteurs. En attendant de voir si la mayonnaise prend, les syndicats n’ouvriront dans un premier temps la plateforme qu’à leurs adhérents.