e jeu de chaises musicales se poursuit entre Serge Tintané et Bruno Kessler à la tête de l’Anivin de France. Cette interprofession de promotion de la dénomination Vin de France, qui regroupe 713 opérateurs de commercialisation (avec mention de cépage et millésime), revendique 333 millions d’équivalents cols commercialisés dans le monde, dont 212 millions à l’exportation. Déjà président de 2015 à 2017 puis de 2019 à 2021, le viticulteur landais et vice-président de Vivadour, en charge de la filière viticole au sein du groupe, repart pour un tour à la présidence de l’interprofession des vins de France créée en 2009.
Par le jeu de l’alternance entre les collèges négoce et production, Serge Tintané succède donc une nouvelle fois à son comparse Bruno Kessler au siège de président de l’Anivin. Le chief winemaker de Cordier by InVivo occupera la vice-présidence et avait déjà présidé l’Anivin de 2013 à 2015, alors que le négociant ligérien Noël Bougrier avait endossé le rôle de 2017 à 2019.
Largement aguerri aux enjeux du poste, Serge Tintané s’inscrira dans la continuité du travail engagé jusqu’à présent par l’organisation, dans l’optique permanente de « conquête de nouveaux consommateurs et d’innovation technique », rappelle un communiqué. C’est d’ailleurs tout l’enjeu des Vignobles innovants et écoresponsables (VIE), ces vignes pilotes où l’optimisation de l’ensemble des coûts et interventions doit proposer une solution rentable, respectueuse de l’environnement et pérenne pour la production en vin de France. Serge Tintané figure d’ailleurs en 1ère ligne des vignerons engagés dans les VIE avec 40 ha (sur 80) de son exploitation cultivés selon cet itinéraire VIE.
C’est grâce aux perspectives offertes par ce vignoble optimisé que Serge Tintané accompagne depuis 2021 l’installation de son fils de 26 ans au sein de l’exploitation familiale. « Ces VIE doivent nous amener à une organisation de filière sous forme d’agrochaîne, stabilisant la production, avec des contrats où producteurs et metteurs en marché assurent le développement et la mise en valeur d’une viticulture moderne », valide Serge Tintané.
Son engagement renouvelé dans l’interprofession des vins de France se place dans la continuité de celui dont il fait preuve au sein de son groupe coopératif Vivadour.