Il a bien grêlé vendredi 13 vers 18h à Cérons, confirme Aurélia Souchal-Caumont, vigneronne au domaine du Salut et présidente de l’appellation. Heureusement, les grêlons mêlés à de l’eau n’ont pas fait beaucoup de mal à la végétation. Quelques feuilles sont déchirées et des inflorescences touchées mais, globalement, il n’y a presque pas de dégâts ».
Ayant fait le tour du secteur ce lundi 15 mai, le conseiller viticole Joël Ortiz a vu quelques feuilles perforées sur Cérons, ainsi que Podensac, Capian, Cardan, Paillet et Rions, « sans risque de perte de récolte ».
Six jours plus tôt, un orage a traversé une bonne partie du département de la Dordogne, « avec cinq, six centimètres de grêle au moins », comme l'a raconté à nos confrères de France Bleu et France 3 le maire de Ribagnac, un petit village du Bergeracois entre Monbazillac et Bouniagues.
« En plus de Ribagnac, des dégâts ont été répertoriés à Razac d’Eymet et Sadillac » rapporte Laurence Rival, viticultrice au château Singleyrac, à 1 km de Sadillac, et vice-présidente de la fédération des vins de Bergerac et de Duras.
Dans ces trois communes, les grêlons de 3 cm de diamètre ont cassé quelques sarments. « Mais les gens sont plutôt positifs et pensent que la vigne va repousser ». L’absence de vent a préservé le feuillage. « Chez moi, il n’y a aucun dégât. Dans le vignoble de Pécharmant non plus » poursuit Laurence Rival, également présidente de l'Association départementale d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (Adelfa).
Comme à Bordeaux, le temps s’est à nouveau montré menaçant vendredi. « Le thermomètre est passé de 10°C le matin à 25°C l’après-midi. Nous avons déclenché les systèmes anti-grêle par précaution mais n’avons pas été frappés ».
Laurence Rival et ses confrères vont désormais surveiller la progression du mildiou. « Il pleut depuis une semaine. Il est possible que des viticulteurs en bio aient raté une fenêtre et voient de premiers symptômes dans 10 jours ».