eux nuées de grêle, avec ou sans pluie, se sont abattues au cœur du Val de Loire ce samedi 6 mai en fin d’après-midi. Tout d’abord, sur l’ouest de l’appellation Chinon, précisément sur le Véron et la commune de Huismes, où des dégâts ont été constatés. “Les grêlons ont coupé des feuilles et ont emporté des bourgeons. Des sarments ont été réduits à deux yeux. J’ai perdu de la récolte, 20 % environ sur les parcelles touchées, où nous avions pas mal de sorties”, a constaté Matthieu Bellivier, vigneron à Huismes. Cependant, les bois de ses vignes touchées sont moins abîmés que lors d’autres grêles en 2021 et 2022. Le vigneron, qui a un générateur contre la grêle, s’étonne de n’avoir reçu aucune alerte. Dans le Véron, des grêlons de quelques centimètres sont aussi tombés sur les vignes, en particulier à Beaumont. “Une cinquantaine d’ha ont été touchés, entre 20 et 30 %, notamment aux Picasses, un lieu-dit réputé. Des têtes de rameaux ont été cassées, mais peu de grappes ont été retrouvées au sol”, indique Vincent Naulet, vigneron et maire de Beaumont-en Véron. Un générateur para-grêle vient d’être installé sur la commune, mais là non plus il n’y a pas eu d’alerte. L’orage n’avait pas été signalé par les prévisions météo.
Plus au Sud, un autre orage de grêle a frappé le Nord Deux-Sèvres et le Sud-Saumurois Dans un couloir de quelques centaines de mètres de Bouillé-Loretz (Deux-Sèvres) jusqu’au Puy Notre Dame (sud Saumurois), l’averse d’une dizaine de minutes a été d’une forte intensité. Joffrey Desgrousilliers, vigneron au Puy Notre Dame estime avoir 2 à 3 ha de touchés. Ce sont surtout des brins cassés. L’un de ses voisins, Vincent Rouleau, basé au lieu-dit Sanziers, a été impacté sur 5 à 6 ha, dont 2 sont abimés à hauteur de 30 %. “Les feuilles ont été hachées, et les bouts de tiges ont été cassées”, indique le producteur qui compte au total 33 ha. Dans le même secteur, Ludovic Thermeau a constaté des dégâts sur un seul de ses 40 ha. “C’est une parcelle de 3 dont une seule partie a été touchée, mais ravagée à 80 %. Il ne reste pas grand-chose. A 20 ou 30 mètres plus loin, c’est intact”.
Difficile d’évaluer les dégâts à ce stade. “Il faut voir comment ça repart”, souligne Joffrey Desgrousilliers. En tout cas, rien à voir avec l’orage du 4 juin 2022 où tout avait été défolié sur 200 ha en Saumurois, et sur quelque 170 ha en Touraine.