ouveau coup d’accélérateur pour la déconsommation des vins en France. D’après les dernières données du panel Nielsen IQ sur l’année 2023, arrêtées au 23 avril dernier, les ventes de vins tranquilles et effervescents ont diminué respectivement de 7,6 et 6,3 % sur ce seul début d’année. Alors que les bières/cidres et spiritueux limitaient les baisses à 3,7 et 5,3 % de baisses.
Ces dernières boissons alcoolisées ne réduisaient pourtant que peu l’augmentation des hausses de prix avec des inflations de 8,3 et 5,8 %. Quand les vins tranquilles affichent +8,8 % d’inflation et les effervescents 8,2 % (avec 7,6 % pour les champagnes et 7,2 % pour les mousseux). Mais la hausse du prix des bouteilles de vin entraîne une baisse en gamme. Fini le « moins, mais mieux » de la déconsommation passée, désormais c’est « moins et moins cher ». L’effet du mix prix est ainsi de -4,1 et -9,5 % dans les baisses de ventes pour les vins tranquilles et effervescents. « Les acheteurs de vins tranquilles et effervescents baissent plus en gamme leurs achats que ceux de spiritueux et bières » résume Nielsen IQ.
Si l’inflation est forte pour les vins, elle reste en deçà du total des produits de grande consommation (+13,7 % en mars). Avec +26,5 % sur viande surgelée, +23,7 % sur sucres et édulcorants, +21,5 % pour essuie-tout, +21,4 % sur beurre et crémerie…