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e groupe de recherche IN-vid travaille au développement d’un nouvel outils de biotechnologie : les composés organiques volatiles (COV) provenant de deux espèces bactériennes Xenorhabdus nematophila et Photorhabdus laumondii. Elles sont les espèces bactériennes les mieux étudiées en raison de leur intérêt potentiel à produire des toxines et des éléments dissuasifs.
La récente étude du groupe, a étudié l’effet de ces composés produits par Xenorhabdus nematophila et Photorhabdus laumondii sur le comportement de ponte et la préférence alimentaire des larves chez Eudémis.
Les chercheurs ont respectivement fait fermenter les bactéries 3 et 5 jours. Deux systèmes différents d'application ont été testés : une application par trempage des raisins dans les ferments et une exposition des raisins aux COV émis par ces mêmes ferments. Les raisins ont ensuite été mis en contact avec les pondeuses et les larves d’Eudemis.
Les résultats montrent que la qualité des résultats est fonction du type de bactérie utilisée et du nombre de jours de fermentation. Après 48 h, tous les traitements bactériens ont entraîné une réduction significative du nombre d’œufs pondus sur baie. En particulier, les raisins trempés dans les solutions de X. nematophila ou P. laumondii ayant fermenté 3 jours, qui ont réduit respectivement de 95% le nombre d’œufs pondus par rapport aux raisins témoin non traité. Les composés COV émis par P. laumondii ont montré une meilleure protection contre les pontes que les composés émis par X. nematophila. Les deux solutions bactériennes ont des effets dissuasifs sur l’alimentation des larves :65% des larves se sont tournées vers les raisins témoins pour leur repas). Elles ont également considérablement réduit la gravité des dommages causés par les larves du troisième stade dans les raisins traités.
L’étude conclue que si la découverte et la caractérisation des nouveaux produits sémio-chimiques peuvent contribuer de manière significative aux avancées dans la recherche urgente d’alternatives pour la protection des cultures, elle pourrait également être la porte d’entrée pour des travaux de recherche d’optimisation des applications agri-viticoles de ces composés.
