a synthèse nationale des données recueillies sur les 415 exploitations viticoles du réseau de fermes Dephy est en ligne.
Ces exploitations ont des surfaces allant de 1 à 300 hectares et sont réparties dans 9 bassins viticoles (Alsace-Lorraine, Bordeaux-Bergerac, Bourgogne-Jura-Savoie, Champagne, Charentes, Languedoc Roussillon, Rhône-Provence, Sud-Ouest, et Val de Loire). 45% ont rejoint le réseau entre 2011 et 2014. 55% en 2016.
L’agriculture conventionnelle représente 63% de l’échantillon. Sur la moyenne des campagnes allant de 2018 à 2020, les viticulteurs ont baissé leur indice de fréquence de traitement (IFT) hors biocontrôle de 24% par rapport à leur niveau d'entrée dans le réseau, sans impact sur la maîtrise des bioagresseurs.
« Sur l’ensemble de l’échantillon, avant entrée dans le réseau, les IFT hors biocontrôle varient de 0,5 à 26,8 avec une moyenne de 10,4. Pour ces mêmes systèmes, la moyenne des IFT 2018-2019-2020 varie de 0,3 à 20,4 avec une moyenne de 7,9 » précise la note.
Cette baisse est principalement due à la modulation des doses de fongicides et à un plus grand recours aux produits de biocontrôle. L’IFT biocontrôle est passé de 2 à 2,9.
La part du cuivre est en augmentation dans les traitements, « notamment pour les systèmes en conventionnel et en conversion vers l’agriculture biologique (AB) ».
Le nombre d’utilisateurs de produits CMR (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxiques) est en revanche en chute.
L’utilisation des herbicides a également fortement diminué, « avec un arrêt complet pour un tiers des systèmes concernés » détaille la synthèse.
Cette dynamique s’accompagne d’un recours accru au travail du sol. Les charges de mécanisation, de main d’œuvre, le temps de travail ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (GES) varient fortement entre les systèmes mais évoluent peu en moyenne.