’était une première. Le 31 mars la plateforme d’achat de l’UGVC (Union générale des viticulteurs pour l’AOC Cognac) organisait un petit salon en plein air invitant les viticulteurs à rencontrer les fournisseurs et partenaires de cette plateforme. L’événement a eu lieu chez Guillaume Duluc (photo ci-dessous), viticulteur à Graves-Saint-Amant en Charente.
Quelques jours plutôt Viticost, un commerce en ligne, était venu installer ses solutions de palissage sur un rang témoin. Il n’y avait là que deux piquets de tête et un piquet de rang au milieu. Des piquets de tête plantés à la verticale pour supporter l’amortisseur Dynamic de l’italien Vignetinox. Cet astucieux système de relevage des fils coulisse au long de ces piquets grâce à des roulettes montées de part et d’autre d’un axe auquel les fils sont accrochés derrière un ressort qui les maintient en tension.
Guillaume Duluc qui l’a découvert à cette occasion y voit solution pour mécaniser le relevage, plus que pour soulager le relevage manuel. Mais il n’est pas tout à fait convaincu. Il se demande si les piquets de tête ne finiront pas par se courber avec le temps du fait sous l’effet de la tension des fils fixes, comme ils sont plantés à la verticales. « Pour éviter cela, il faudra des sections costaud », observe-t-il.
Ce qui lui plait bien davantage, c’est que ces piquets de tête sont conçus pour recevoir des tendeurs de fils fixes. Le principe est simple. Ces piquets sont profilés et troués à différentes hauteurs où l’on glisse des rouleaux tendeurs. « On tend avec une clé de 13, explique Guillaume Duluc. Une cheville bloque le rouleau. Avec ce système, on ne risque pas de vriller le piquet car le fil est toujours centré. Avec les autres systèmes les piquets métalliques finissent toujours par vriller. »
Serait-il prêt à acheter ? « Ca dépend du prix », répond-il. Un prix qui dépend du montant des commandes.
D’autres fournitures emballent Guillaume Duluc : le manchon de protection qui recouvre les retours de fils pour éviter qu’on s’y blesse (photo ci-dessous), la fine agrafe Livio qui attache solidement les tuteurs au fil porteur en les épousant au plus près et le manchon de protection des jeunes plants fendu sur toute sa hauteur et qui se referme sur lui-même en s’enroulant. « C’est génial : on peut le poser et l’enlever quand on veut sur les vignes déjà en place », commente-t-il au sujet du manchon.
Sur la parcelle attenante au domaine, Viticost avec installé l’autre système de relevage des fils de Vignetinox, un peu plus connu que le Dynamic. Ici aussi des gros ressorts -appelés amortisseurs- maintiennent les releveurs en constamment en tension. Mais à la différence du Dymanic, ceux-ci sont accrochés en un point fixe en haut du piquet de tête.
Pour descendre les fils, on les décroche puis on les fait passer sous des crochets posés sur les piquets bien en dessous du fil porteur.
« C’est un moyen nouveau pour empêcher que les fils trainent au sol en hiver », explique Nathalie Lafond, commerciale pour les Charentes chez Viticost. Un moyen appelé à se développer avec le travail du sol.
Nathalie Lafond avait aussi posé deux modèles d’écarteurs de fils, le premier qui se referme en s’accrochant aux piquets, le second au fil de tête. Des accessoires encore peu diffusés pour le moment, mais qui se développent car ils facilitent le relevage à l’heure où il est de plus en plus difficile de trouver de la main d’œuvre.
Trois autres fournisseurs étaient présents au mini salon de l’UGVC.
Axe Environnement a présenté son mélangeur Typhon pour préparer les bouillies phytos à base de poudres. « On mélange 1 kg de poudre dans 1 L d’eau en toute sécurité et rapidement. C’est l’appareil le plus simple du marché », assure Jérôme Texier, responsable commercial pour le Sud-Ouest.
Sencrop, qui a vendu 450 stations météo par l’intermédiaire de la plateforme de l’UGVC, a montré l’intégration de l’outil d’aide à la décision Décitrait dans son application, qui indique la dose à employer en fonction de la pression sanitaire et du stade de la vigne
Vitidis, concessionnaire Same Grégoire est venu avec un robot Vitibot de Bakus pour une démonstration de travail du sol avec qui a tourné court, la terre étant trop humide et collante, ce qui n’a pas empêché Delphine Gourry l’énergique commerciale du secteur de répondre à de nombreuses questions.