e poursuivant, la mobilisation sociale contre la réforme des retraites touche les expéditions de vins français. « C’est ponctuel pour l’instant » évacue un négociant bourguignon, ne se sentant pas bloqués dans ses expéditions. En Champagne, un de ses collègues ne ressent aucune difficulté : « comme d’autres nous exportons par Rotterdam et Anvers. S’il y a des difficultés dans les ports français, ça ne nous fera pas revenir… » Pour les cognacs, « nous sommes comme tous les secteurs exportateurs impactés par la situation. Nos maisons s'adaptent, essaient d'anticiper les commandes au mieux réorganisent le transport détournent vers les ports belges et hollandais » indique le Syndicat des Maisons de Cognac (SMC).
Pour Karine Pauchard, directrice des opérations chez le commissionnaire de transport Hillebrand Gori, si la situation liée aux grèves des ports en France évolue, on ne peut pas encore parler d’amélioration. Les dockers ne font plus grève 3 jours par semaine dans les ports français, mais un jour pendant 24 heures (la semaine passée le jeudi 6 avril, pour la journée de manifestation nationale et cette semaine le jeudi 13 avril, également jour de mobilisation intersyndicale) puis 4 heures par jour restant dans la semaine (la semaine passée et celle en cours). « Ça reste limité, mais ça nous permet de rentrer et sortir quelques containers. Le problème est celui de la visibilité sur les interruptions de travail » indique-t-elle.


L’experte souligne que les options du Havre et de Fos-sur-Mer restent limitées et que le logisticien continue à proposer des solutions alternatives comme les reroutages pour expédier les containers via d’autres ports européens (Anvers, Barcelone, Gênes et Rotterdam). « On travaille semaine après semaine, container par container pour trouver la meilleure option. Il faut s’adapter à chaque expédition. Avec le manque de visibilité, on ne peut que réagir, plutôt que d’anticiper » pointe Karine Pauchard.