Qu’a-t-on à gagner en restant seuls ? » C’est la question qui a été tranchée ce 31 mars par le syndicat viticole de l’AOC Bourgueil lors de leur assemblée générale. C’est avec 106 voix pour et 27contre (9 blancs) qu’a été votée la réadhésion à l'interprofession des Vins du Val de Loire (Interloire). Parti en claquant la porte en 2011 (après un vote en 2009) pour cause de divergences stratégiques, l’Organisme de Défense de Gestion avait récemment relevé les évolutions des missions et stratégies d’Interloire (notamment en termes de missions de communication).
Parmi les raisons de ce choix, les vignerons présents ont soulevé l’utilité et l’accès aux études scientifiques et expérimentales soutenus par l’interprofession. Vincent Delanoue, vigneron présent ce jour explique : « En ce qui concerne les expérimentations, sur la flavescence dorée, l’esca, le mildiou, la lutte contre le gel, Bourgueil est en retard parce qu’elle ne finance à ce jour aucun essai avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) qui est l’interlocuteur technique d’Interloire ».
À noter également que les journalistes passeraient de plus en plus par les interprofessions pour les appels à échantillon.
Avec cette adhésion, les vins de Bourgueil veulent intégrer les opérations à l'export pour être aux côtés des appellations voisines sur les vins rouges, ainsi que les chenins et vins IGP. « Grâce à une plus grande visibilité, nous pourront être présent auprès des autres appellations sur le marché à l’international et bien sûr à échelle plus locale. » explique Philippine Delachaux, vice-présidente du syndicat viticole de Bourgueil.
« Onze ans après le départ de Bourgueil d'Interloire, c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour défendre et faire rayonner le vignoble de la vallée de la Loire, aux côtés des autres appellations. » salue dans un communiqué Jean-Luc Duveau, le président de l’AOC Bourgueil, ajoutant qu’ « Interloire a notamment redonné la charge aux appellations d'assurer les principales missions de communications locales et nationales. ».