’est au départ une PME familiale basée à Bordeaux spécialisée dans l’impression d’étiquettes, reprise par Oliver Laulan, le petit-fils du créateur de la société. C’est devenu en moins de 10 ans, Alliance Etiquettes, un groupe rassemblant 12 sites (dont 1 en Italie), pour un chiffre d’affaires de 120 millions €, comptant 575 salariés. Le tout à coups d’opérations de croissance externe. “Avec un objectif stratégique : faire de l’étiquette premium”, souligne le PDG. Deux tiers des étiquettes sont à destination des vins et spiritueux, le reste pour l’industrie et la cosmétique.
L’un de ses sites est tout frais sorti de terre, à Doué-la-Fontaine (49), à quelques kilomètres de Saumur. Ici, le groupe a repris en 2018 le groupe Etienne, qui comptait 5 sites de production, dont 2 dans la commune angevine : Imprimerie Etienne et Etiqu’Adhésif. “On a commencé par investir 3,5 M€ dans le matériel entre 2019 et 2020, puis on a lancé la construction d’un nouveau bâtiment de 5 000 m² pour une enveloppe de 5 M€”, détaille Olivier Laulan. Le site de Doué-la-Fontaine réalise un CA de 12 M€ et compte 66 salariés. Il travaille essentiellement pour de grands groupes, négoces ou coopératives, avec seulement 10 % de clients régionaux. “Le marché local est un des points à développer”, indique le directeur des lieux, Lionel Ploton.
De son côté, avec sérénité, le PDG revient sur les trois années écoulées. “A l’entrée dans le confinement, on se demandait bien ce qui allait se passer. Finalement, les gens ont continué à consommer du vin. On a continué à produire des étiquettes. On en a aussi fait pour du gel hydroalcoolique”, confie Olivier Laulan. Puis est venue la période inflationniste. “On a subi de grosses augmentations sur le papier, de l’ordre de 30 %. Sur l’énergie, la facture du groupe a été multipliée par 2,5. On travaille sur les économies. Dans ce nouveau site, on installe des panneaux photovoltaïques, on a aussi un toit végétalisé, on utilise beaucoup de LED qui consomment moins. Et sur le papier, ça se stabilise depuis l’automne”, poursuit le PDG, qui affiche des ambitions de nouvelles croissances externes, en France ou à l’étranger : en Italie où le groupe est déjà présent, mais aussi en Espagne et au Portugal. Tout en projetant d’agrandir ses sites actuels, en Haute-Vienne, Bretagne et Vaucluse.