e service pendant dix ans est resté confidentiel. Aujourd’hui il est dans la lumière. De fait, les prestations de services sur tous les postes de charges intéressent de plus en plus les viticulteurs.
Ce sont près de 51 hectares vinifiés pour le compte de huit propriétés extérieures à la cave. « Nous proposons un accompagnement jusqu’au produit fini. L’adhèrent « picore « dans ce qui l’intéresse, que ce soit la vinification, l’élevage, le stockage, l’habillage. C’est une offre à tiroir. L’adhèrent vient chercher ce dont il a besoin » annonce Gilles Blanchard, directeur général de la coopérative UDP Saint Emilion (605 ha, 31 500hl, 145 coopérateurs).
Contrairement au coopérateur qui apporte son raisin à l’UDP et qui du coup s’engage sur cinq ans, l’adhèrent qui opte pour l’option prestations de services s’engage sur une durée de deux ans. Une formule « légère » selon Gilles Blanchard, appréciée par les adhérents. Et d’égrener les avantages apportés par la coop : un service qualité de deux personnes, trois œnologues, un site d’élevage vinification à Saint -Emilion, un site d’habillage à Vayres lequel va recevoir un investissement de 600 000 euros permettant de renforcer la robotisation de la chaine. Un investissement opérationnel au printemps 2014 qui fera passer la capacité de production à 6000 cols/heure contre 3500 cols actuellement.
Sans compter pour la coop, les certifications Iso 9001 et AgriConfiance, 14 001, IFS, BRC (pour les marchés Anglo saxons) et OEA. Au 31 juillet 2022, 75% de la surface totale des exploitations étaient certifiées HVE3.
Au sein des huit propriétés adhérentes à ces prestations, les profils diffèrent : on y trouve la petite propriété de 4 ha, des structures plus importantes qui ont un besoin ponctuel (un chai pas encore construit par exemple) ou encore des vignerons qui souhaitent avoir un vrai accompagnement, au final moins onéreux, que s’ils se dotaient de leur propre outil.


Cout de ces prestations ? Gilles Blanchard se fait discret : « Cette prestation n’est pas pour nous une vache à lait » se contente t-il d’indiquer. Jean-Luc Zell, ex DG du château d’Agassac, dans le Haut-Médoc, aujourd’hui consultant estime que « le tarif est correct ». Pour l’un de ses clients, il a choisi de vinifier 300 hl sur le site de l’UDP jusqu’à la mise en bouteille, en attendant que la propriété de son client se dote d’un chai qui est en construction.
Jean-Luc Zell ne tarit pas d’éloge sur les services apportés par l’UDP : « C’est une très bonne solution. Non seulement je suis à la manœuvre de la vinification, de l‘élevage mais je reste mon propre acteur pour l‘identité de mes vins. Et j’apprécie la réactivité et la souplesse de l’équipe interne ». N’en jetez plus !