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’un des points importants de la réforme touche aux modalités de calcul de la retraite. La proposition de loi portée par le député LR de l’Aisne Julien Dive, adoptée par le Sénat le 2 février, instaure que le calcul de la retraite des agriculteurs se fasse sur les vingt-cinq meilleures années, comme c’est le cas pour le régime général, et non plus sur l’ensemble de leur carrière. Cette modalité prendra effet au 1er janvier 2026.
La FNSEA salue « ce grand pas vers la construction d’une retraite digne de ce nom ». Tout en ajoutant que « le calcul de la retraite sur les 25 meilleures années n’a guère de sens dans le système actuel d’acquisition des droits à la retraite. A minima, nous demandons un calcul proportionnel au revenu du nombre de points de retraite proportionnelle (suppression du palier à 30 points) et une fusion des deux composantes de la retraite de base des agriculteurs (retraite forfaitaire et retraite proportionnelle) ».
Comme tous les actifs français, l’âge du départ à la retraite des exploitants devrait passer de 62 à 64 ans. Actuellement, les agriculteurs partent en moyenne à 63,4 ans et les agricultrices à 63.8 ans. L’allongement à 64 ans pourrait, à première vue, ne pas avoir de grandes conséquences. Dans les faits, cet allongement aura des conséquences financières si les exploitants ont suffisamment cotisé à 62 ans, leurs mois de travail supplémentaires ne leur permettant plus de majorer leur pension.
Le montant moyen de la retraite des exploitants agricoles s’élève à 1079 € brut par mois pour une carrière complète (source MSA). Soit environ 600 € de moins que les autres catégories socio-professionnelles.
Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, confiait à nos confrères du Point « qu’il existait depuis des années une forme d'injustice qui mine les retraites des paysans français, qui sont affiliés à un régime (la MSA) structurellement déficitaire, du fait de l'évolution de la démographie agricole. Nous avons essayé, depuis le début du quinquennat précédent, de réparer cette distorsion ».
La loi Chassaigne, appliquée depuis le 1er janvier 2022, permet en effet aux exploitants ayant cotisé toute leur carrière de toucher une retraite correspondant à 85 % du Smic, soit 1150 €/mois.
