a loi Chassaigne entre en vigueur. Détaillant la mesure lors d’une visioconférence de presse, le ministère de l’Agriculture félicite le travail de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), « ayant rapidement repéré toutes les personnes éligibles à l’augmentation de 10 % de leur pension de retraite ».
Autour du 9 décembre, environ 208 000 anciens chefs d’exploitation percevront 1 035 €/mois de retraite.
Les bénéficiaires doivent avoir travaillé le nombre de trimestres correspondant à leur génération, soit 167 trimestres pour quelqu’un né en 1959, dont au moins 70 trimestres en tant que chef d’exploitation agricole (soit 17,5 années).
« Il faut en outre qu’ils aient fait valoir l’ensemble de leurs droits de base et complémentaires issus d’autres régimes, le tout ne devant pas dépasser le plafond des 1 035 € mensuels, auquel cas une proratisation s’appliquera, comme c’était déjà le cas » indique-t-on rue de Varenne.
Pour le ministère, en garantissant une visibilité sur la retraite après des années à souvent travailler plus de 55 heures par semaine, cette revalorisation concourt à l’attractivité du métier d’agriculteur et « s’inscrit presque dans une politique à l’installation ».
La mesure ayant été pensée comme un dispositif de solidarité nationale et financée par le régime général et ne se traduira pas par une hausse des cotisations payées par les exploitations agricoles.
Elle ne concerne pour l’heure ni les conjoints collaborateurs ni les aides familiaux. Soutenu par le gouvernement, cette autre évolution législative doit encore être mis à l’ordre du jour du Sénat.