ettons en application les nouveaux outils numériques à la filière vin. Après les Intelligences Artificielles répondant par écrit à toutes les questions possibles et imaginables, voici les outils de création d’images automatiques à partir de mots clés. En demandant au site en ligne Dall-E de représenter le vignoble français actuel dans un style cartoon, on voit ainsi apparaître quatre propositions, des iimages d’Épinal de coteaux verdoyants et de mas isolés :
Quand on demande à l’IA de représenter ce vignoble en 2100 sur des vitraux, le résultat n’est pas disruptif, mais plutôt classique : est-ce une vision de résilience de la viticulture ou un manque d’imagination de l’outil ?
Même interrogation quand il s’agit d’imaginer les vignerons de 2100, qui donnent somme toute l’impression de sortir du XIXème siècle sur ces peintures à l’huile :
Pour avoir une vision plus futuriste de la part de Dall-E, il faut évoquer un univers clairement robotique. Ainsi la cave du futur ressemblerait moins à une laiterie qu’à un laboratoire de microbiologie automatisé :
Sur le même thème, la vision de la production de raisin dans un futur robotisé oscille entre magicien d’Oz, imaginaire steampunk et dépaysement africain (lié au changement climatique ?) :
Concernant la dégustation, l’IA table sur des récipients intemporels, le verre à vin, mais se lâche sur les vêtements qui ne sont pas sans rappeler l’imaginaire pop-art des années 1960-1970 :
Pour se projeter dans un futur plus proche, voici la vision proposé par Dall E de la rencontre entre le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et les représentants de la filière vin ce 6 février :
Ces IA de création d’images causent bien des débats dans les milieux artistiques. Qui sont révoltés par l’utilisation de créations passées, sans accord, ni reconnaissance, ni rétribution, pour nourrir un algorithme concevant ensuite des images à partir de ces bases de données. Ainsi Dall-E peut-il tenter de reproduire du Salvador Dalí :
Donnant l'impression que leur seule limite est l'imagination des requêtes posées, cette IA à la rapidité d'exécution impressionnante reste bornée par ses capacités créatives : entre objets flottants et morphologies aberrantes, les résultats sont loin d'être équivalents à ceux d'un artiste humain. Sans évoquer les enjeux éthiques de leur fonctionnement. Pour paraphraser Rabelais, science artistique sans conscience artistique serait-elle la ruine de l’âme d’artiste ?