endez-vous jusqu’au 23 janvier 2023 au musée du Louvre (Paris I) pour l’exposition temporaire "les Choses, une histoire de la nature morte". Si l’on parle de "vie figée" en Anglais (still life) ou de "magasin de denrées alimentaires" en Espagnol (bodegón), en Français « l’expression "nature morte" rend mal compte d’un genre très vivant, qui est, au fond, un agencement de choses en un certain ordre assemblées par l’artiste » indique le Louvre. Parmi ces choses réunies et représentées par 170 œuvres (prêtées par 70 musées et collectionneurs), on retrouve souvent les vins et raisins : verres, bouteilles, grappes, grains…
Comme les jarres gardées sur la stèle égyptienne Senousret chef du trésor. Comme le verre de vin rouge négligemment posé sur une partition de musique dans les cinq sens et les quatre éléments de Jacques Linard. Comme le plateau gorgé de grappes de la Desserte de Jan Davidszoon de Heem. Comme les feuilles et fruits de vignes couronnant l’Automne anthropomorphique de Giuseppe Arcimboldo. Comme la bouteille entamée de la Bougie rose du Douanier Rousseau. Comme le verre flottant de la Nature Morte-Vivante de Salvador Dalí...


Objet du quotidien, « le vin reste lesté de valeurs religieuses et métaphysiques : ce n’est pas un accessoire » gratuit, mais un véhicule de valeurs expliquait Stéphane Guégan, le commissaire de l’exposition "Picasso, l’effervescence des formes" à la Cité du Vin (Bordeaux). « La nature morte est l’une des évocations artistiques puissantes de la vie sensible. Parce que les êtres humains vivent avec les choses et y sont attachés, parce que les choses occupent une place déterminante dans les vies et les imaginaires » explique l’exposition du Louvre, dont la commissaire est Laurence Bertrand Dorléac.