ordeaux picrate ! 52 cuvées bordelaises vont pouvoir hisser le drapeau noir : le logo "Bordeaux pirate", directement du groupe créé sur Facebook en décembre 2019 pour porter « toutes les initiatives qui font sortir Bordeaux de son image par trop poussiéreuse ! Le Bordeaux se réinvente, parlons-en ! », comme l’indique la page réunissant plus de 3 000 membres.
Sous ce logo de gentilshommes de fortune, les cuvées respectent certaines règles. Comme n’être commercialisées qu’en réseau traditionnel (cavistes, restauration… mais pas en grande distribution), que chaque domaine soit certifié bio (ou au minimum en conversion bio) et avec des « vins garantis sans défaut, pour promouvoir l’originalité et la qualité » pose le vigneron Jean-Baptiste Duquesne, qui préside l’association Bordeaux Pirate, et pour qui ce label sur la bouteille se veut « un argument commercial anti-Bordeaux bashing », avec comme « clé d’entrée, une nouvelle façon d’incarner Bordeaux ». Pour valider la qualité des vins, un jury de sélection s’est tenu le 28 novembre 2022, avec 79 cuvées dégustées par des professionnels non-vignerons (consultants, cavistes, sommeliers, journalistes…).


Alors que les vins bordelais font face à une crise commerciale d’ampleur, « on veut reprendre notre destin en main : en se bougeant et innovant » indique Jean-Baptiste Duquesne, qui milite pour un « syndicat qui représente des vignerons passionnés ». Visant une à deux dégustations de sélection par an, le collectif est ouvert aux adhésions (200 € pour les domaines de moins de 10 ha, 400 € au-delà).
De premiers évènements sont prévus en 2023.