éuni ce mercredi 7 décembre, le bureau de l’Assemblée Nationale a réparti à chaque groupe politique les présidences des groupes d’études. Pour celui dédié à la vigne, au vin et à l’œnologie, la présidence reviendra à un député issu du Rassemblement National (RN, premier groupe d’opposition avec 88 élus), le groupe Renaissance (majorité présidentielle relative avec 170 députés) s’étant opposé à partager la présidence sous la forme d’une coprésidence. « Le RN va présider seul. Il va y avoir des députés Renaissance dans le groupe d’études, mais nous allons monter en parallèle un groupe de travail informel pour garder le contact avec la filière » indique à Vitisphere le cabinet de la présidente du groupe Renaissance, la députée Aurore Bergé (Yvelines), confirmant la décision prise cette fin novembre.
Contacté, le groupe parlementaire du Rassemblement National ne souhaite pas commenter pour le moment, alors qu’un appel à candidature pour l’attribution des postes est en cours pour la petite centaine de groupe d’études agréés. Dont celui de vice-président, ouvert au groupe Renaissance. « Ne pas avoir de coprésidence n’exclut pas la vice-présidence : c’est institutionnel, on ne peut pas faire la politique de la chaise vide » explique le député de la majorité Pascal Lavergne (Gironde). Regrettant que « dans le groupe [Renaissance] nous n’avons sans doute pas été assez vigilants pour avoir cette présidence », le député bordelais précise que « nous ne souhaitons pas travailler main dans la main avec le RN ». Le vice-président issu de Renaissance qui doit être nommé prochainement prendrait logiquement la présidence du groupe de travail informel.


Pour saisir l’enjeu politique de ces outils parlementaires, « il faut comprendre ce qu’est un groupe d’études : un ensemble de députés qui travaillent ensemble sur ce qui doit avancer pour filière par un système d’auditions. On est la courroie de transmission entre les besoins du terrain et les propositions de loi et actions du gouvernement » explique Marie-Christine Verdier-Jouclas, l’ancienne co-présidente (avec Jacques Cattin, député du Haut-Rhin, Les Républicains). Députée du Tarn non-réélue en juin dernier, Marie-Christine Verdier-Jouclas note l’importance de fixer les ordres du jour et les auditions pour avancer. Pour elle, c’est « une grande déception de laisser au RN un groupe d’études très sensible à l’histoire, au patrimoine, à l’économie… Je ne le comprends pas. »