lors que les projets viticoles se multiplient autour de Paris, le Muséum national d’Histoire naturelle s’inquiète pour les populations de l’espèce vitis vinifera sylvestris.
« La vigne sauvage est très sensible aux maladies transportées par les vignes cultivées. Et son régime hydrique et les forêts alluviales au sein desquelles pousse cette espèce dans la Bassée francilienne et auboise sont perturbés par l’exploitation régulière des alluvions, la canalisation de la Seine, et autres activités humaines » indique l’établissement dans un communiqué.
Les équipes de son conservatoire botanique national (CBN) travaillent depuis 2018 à un plan de conservation en partenariat avec l’Association de Gestion de la Réserve naturelle de la Bassée (AGRENABA).
Après avoir génétiquement vérifié la pureté des pieds de vigne sauvage de la réserve naturelle, elles ont prélevé des grains de raisins et des sarments pour établir une collection de plants cultivés en jardin conservatoire. Les cultures ont ensuite été prises en charge par le Muséum national d’Histoire naturelle au Jardin des Plantes, avant une introduction « test » en octobre 2021 sur le site de La Bassée.
Ces jeudis 10 et 17 novembre, 100 individus seront plantés sur 5 sites entre Montereau Fault-Yonne et Nogent-sur-Seine afin de renforcer la population naturelle. Avec le soutien de structures locales, l’association des naturalistes de la Vallée du Loing, Seine et Marne Environnement et l’association nature du Nogentais, les scientifiques continuent d’étudier l’impact du développement local des activités vitivinicoles sur les populations sauvages.