our la CGT Champagne, il semble qu'une fin de mouvement ne soit que l'annonce d'un nouveau départ. Annonçant ce 3 novembre la fin de sa mobilisation pour la revalorisation des salaires allant de septembre à décembre 2022 (+3,3 % depuis la fin septembre), le tract de l'intersyndicat s'intitule en effet « le Champagne maintient la lutte ! ». N'ayant pas obtenu la revalorisation généralisée demandée lors de multiples manifestations, la CGT sauve la face en estimant que « la situation a évolué » et que « dans les faits, bon nombre d'employeurs du champagne ont d'ores et déjà annoncé que "les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) seront menées en responsabilité avec pour objectif de trouver un accord équilibré qui prendra en compte le contexte inflationniste particulier de l'année 2022 sur la base d'une augmentation substantielle" ».
Après avoir légèrement laissé planer le doute sur sa présence, la CGT annonce participer ce jeudi 17 novembre à la réunion paritaire étudiant les hausses de salaire pour 2023. Alors qu'elle aurait dû se tenir en janvier 2023, cette réunion a été avancée par le représentant des employeurs, Michel Letter pour l'Union des Maisons de Champagne (UMC), qui s'est engagé à ce que la NAO se base sur une croissance au minimum indexée sur l'inflation. Le représentant du négoce avait également répété ces dernières semaines que les salariés champenois ont vu l'inflation compensé par le versement de Primes de Partage de la Valeur (PPV, ex-primes Macron).


Ayant perdu une bataille, la CGT indique rester prête à se mobiliser pour une nouvelle manche. Et pas seulement sur l'inflation. « Les salariés ne se contenteront plus uniquement d'un simple rattrapage de l'inflation comme le pratique l'UMC depuis plus de vingt ans, mais que les salaires soient également corrélés aux bons résultats de la branche » conclut le tract de la CGT.