n 2022, selon les chiffres de FranceAgrimer, la France a importé 120 tonnes de boutures contre 199 tonnes en 2021. Des boutures qui proviennent à 80 % d’Espagne. « On constate une baisse historique des importations de bois que l’on estime à près d’un million d’euros », a indiqué Miguel Mercier, président adjoint de la Fédération Française de la Pépinière Viticole (FFPV) en charge de la commission export, lors de l’Assemblée générale de la fédération le 21 octobre dernier à Chamonix (Haute-Savoie)
Est-ce lié à la création de la marque Vitipep’s ? Pour Miguel Mercier, cela ne fait aucun doute. « Il y a une corrélation forte de la création de la marque France Vitipep’s et la baisse de nos importations. Certains peuvent penser que c’est le hasard mais ce n’est pas mon opinion », a-t-il déclaré.
Les importations de plants de vigne (816 tonnes en 2022 contre 761 tonnes en 2021) sont en augmentation relative selon FranceAgrimer. Pour Miguel Mercier « Il n’y a pas de changement majeur au niveau des plants de vigne avec une certaine stabilité des importations autour de 8 millions d’euros pour 80 % d’origine Italie, le reste sur l’Espagne et l’Allemagne », a-t-il commenté.
Les exportations globales de bois et plants de vigne sont restées stables par rapport à 2021 avec un chiffre d’affaires de près de 20,8 millions d’euros selon les chiffres de FranceAgrimer. Mais il existe toutefois une disparité entre les exportations de bois (porte-greffes et greffons) qui augmentent et celles des plants qui diminuent. Pour les boutures, avec un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros contre 4,8 millions l’an passé selon FranceAgrimer « la performance est exceptionnelle (…) » a indiqué Miguel Mercier. Performance qui s’appuie sur « des destinations solides telles que l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Canada, l’Italie mais aussi la Russie ». Pour les plants, le chiffre d’affaires est en baisse de 14 %, notamment du fait de l’abandon des expéditions vers la Russie. Mais le chiffre d’affaires en Europe reste fort avec plus de la moitié des expéditions.
Parmi les clients importants, Miguel Mercier note un regain vers l’Italie mais une baisse marquée en Espagne. Le pépiniériste a aussi souligné les belles performances au Mexique, au Royaume-Uni et au Canada. Et constaté « avec surprise l’apparition d’une nouvelle destination sérieuse depuis trois ans aux Emirats Arabes Unis ». En revanche, les expéditions vers le Maroc ont été pénalisées par des difficultés réglementaires.
La balance commerciale est donc « largement positive » a indiqué Miguel Mercier. Les perspectives pour 2023 ? Pour les plants de vigne « la majorité des marchés est bien orientée et devrait pouvoir compenser la situation Russe ». Toutefois les problèmes logistiques liés à la pénurie de containers compliquent les choses mais la faiblesse de l’euro par rapport au dollar est un atout pour le grand export.