elon le média chinois spécialisé en vins, WBO, certains marchands de vins basés à Shanghai, dont le représentant en Chine d'un négociant bordelais, « ont été invités à participer » à une enquête criminelle en cours portant sur des vins de contrebande d'une valeur de 368 millions de RMB (soit 52,4 millions d’euros). Un montant qui en ferait la plus importante affaire de contrebande décelée ces dernières années en Chine. D’après l’article, le montant des taxes éludées s'élèverait à lui seul à 127 millions de RMB (17,9 millions d’euros).
L'identité du représentant chinois n'est pas précisée dans l’article, si ce n'est que son nom de famille est Wu. De même, l'employeur de Wu n’a été identifié que sous le nom « une société de vins de Bordeaux ». L’article indique qu’en tant que représentant en Chine d’une société bordelaise, Wu commercialise depuis plus de dix ans des Grands Crus Classés auprès de nombreux marchands chinois, parmi lesquels figurent certains des plus grands opérateurs du pays. WBO affirme avoir obtenu ces informations grâce à la dénonciation d'un autre marchand qui avait des relations d'affaires avec Wu.
Fausses factures et déclarations
Toujours selon l’article, depuis 2017, Wu aurait conspiré avec deux autres marchands pour expédier de grands vins en provenance de la France et d'autres pays vers la Chine continentale accompagnés de factures et de déclarations douanières falsifiées. Ils auraient également recruté des commerçants parallèles pour transporter à la main des vins détaxés vers la Chine continentale via les ports de Shanghai, de Pékin et de Shenzhen, limitrophe de Hong Kong. L'opération de contrebande a été révélée lorsque l'on a découvert que certains des vins circulant sur le marché de Fuzhou portaient le nom d'un grand importateur de vin chinois dont l'identité n'est pas révélée.
En Chine, tout vin importé doit mentionner des informations relatives à l'importateur en chinois sur la contre-étiquette. Lorsque les autorités se sont entretenues avec la société d'importation de vin en question, celle-ci a nié avoir jamais importé ces vins à destination du marché continental. Suivant cette piste, la police a découvert d'autres vins semblables qui auraient été expédiés en Chine depuis l'entrepôt de la société d'importation de vin à Hong Kong. Une source a déclaré à WBO que la majorité des vins ont été achetés par la société d'importation à l’entreprise de Wu et stockés dans son entrepôt de Hong Kong. Wu les aurait ensuite vendus à d’autres marchands qui ont recruté des commerçants parallèles pour faire passer les vins en contrebande sur le continent.