Il y a 5 ans, les chercheurs de l’Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV) nous ont proposés de suivre les parcelles de sauvignon que nous curetions depuis 2011 aux domaines Dubourdieu » se souvient le maître-tailleur Massimo Guidici, qui officie à Bordeaux pour Simonit&Sirch.
Convaincus par le ralentissement de la progression des symptômes de l’esca, la baisse mortalité des vignes, et la préservation de la qualité des baies après 3 ans d’essais, ils ont décidé d’enseigner le curetage aux stagiaires du diplôme universitaire de taille et d’épamprage (D.U.T.E).
En plus d’apprendre à travailler en respectant les flux de sève pour éviter le dépérissement, les salariés viticoles, chefs d’exploitation, chefs d’équipe, chefs de culture, ou demandeurs d’emploi auront donc désormais la faculté de sauver les vignes malades. « Nous ne pourrons pas mettre une tronçonneuse entre les mains de tous les stagiaires, mais nous leur ferons la démonstration du curetage sur des vignes plus ou moins âgées, taillées en guyot ou en cordon de royat. Ils apprendront comment repérer l’amadou et le retirer efficacement pour soigner la vigne » détaille Massimo Guidici.
Aux vignobles de Larose (châteaux Larose-Trintaudon, Tour de Pez, Arnauld et domaine Perganson), Mathieu Maudet a hâte de découvrir ce nouveau module. Pour éviter les mauvaises pratiques et stopper les baisses de rendement, le responsable technique a fait profiter son personnel et ses prestataires de la formation en 2020, 2021, et 2022. Au final, 18 en sont ressorti diplômés.


« Laurence Gény et ses équipes nous ont vraiment facilité la tâche en venant nous donner des cours sur site. Beaucoup n’avaient jamais reçu de cours sur le comportement physiologique de la vigne. Apprendre comment fonctionne un pied et recevoir un diplôme a redonné du sens à leur métier » estime le responsable technique.
L’appui technique de Simonit & Sirch pendant la saison de taille et des travaux en vert a fait progresser ses troupes. « Les techniciens ont pris le temps d’accompagner ceux qui avaient le plus de difficultés et quasiment tous sont désormais capables de former les nouveaux entrants. Pour les aider, nous avons également revu nos cahiers des charges et simplifié nos feuilles de consignes » ajoute Mathieu Maudet.
Ces actions payent. « Nos comptages montrent une augmentation de la productivité de nos vignes augmente. Avec le curetage, nous verrions encore nos rendements augmenter ».