réé pour mettre en avant la démarche de conversion vers l’agriculture biologique depuis le millésime 2018, le logo CAB (logo créé par l'interprofession SudVinBio pour identifier les vins en deuxième et troisième années de conversion vers l’agriculture biologique) a connu un franc succès après sa mise en place, alors que l’offre en vins bios n’était pas suffisante, mais que les surfaces en conversion ne faisaient que s’accroître.
« Il a été très utilisé lors des deux premières années, pour arriver à 60 000hl engagés sous cette licence pour le seul millésime 2019 », indique Nicolas Richarme, le président de SudVinBio, seul organisme habilité à accorder l’utilisation de ce logo par les producteurs de vins. Ne concernant que le bassin Occitanie dans sa version originelle, l’utilisation du logo a ensuite été élargie au bassin sud-est dès le millésime 2019.
Au fur et à mesure de l’aboutissement des conversions des surfaces de vigne, l’utilisation du logo a ensuite trouvé un rythme de croisière. Pour le millésime 2021, le volume avoisinait plutôt « 20 000 hl utilisant le logo CAB », précise Nicolas Richarme. « Ce logo a été créé pour répondre à un besoin de valorisation par les producteurs et distributeurs, alors que beaucoup de surfaces viticoles étaient en démarche de conversion. Son arrivée a certainement limité une spéculation sur les volumes bios alors que la demande s’accroissait. Il a également contribué à accentuer la dynamique de conversion en ajoutant cet outil de valorisation intermédiaire, alors que peu de volumes de vins certifiés bios étaient alors disponibles, d’autant que le négoce avait joué le jeu de cette nouveauté en s'engageant à le payer à un prix proche du bio », reprend Nicolas Richarme.
Le président de SudVinBio convient donc qu’après cinq ans d’utilisation, le logo CAB garde son utilité même si les volumes de vins bios affichent à présent plus de disponibilités. L’intérêt reste donc réel pour les exploitations engagées sur la voie de la conversion « car l’essentiel des volumes bio est écoulé en vente directe et que cela permet de mettre en avant la transition dans cette démarche avec une information certifiée pour le consommateur », valide-t-il.