atatras ! Jusque-là plutôt épargné par les aléas climatiques, notamment la sécheresse, le vignoble sancerrois a été frappé par la grêle ce 7 septembre peu avant minuit.
« Un couloir de 7 km de large et d’une dizaine de km de long a suivi les bords de Loire, de Pouilly jusqu’à Pougny, en passant par Ménétréol-sous-Sancerre, et Sancerre » rapporte ce matin Laure Dubreuil, présidente des vignerons indépendants du Loir et Cher, solidaires de ses voisins sinistrés.
Chez les vignerons indépendants du Centre-Val-de-Loire, son confrère Guillaume Laporte s’estime chanceux. « J’avais déjà vendangé mon sauvignon à Thauvenay et Ménétréol ». Pas le pinot noir, qu’il pensait récolter manuellement à partir du 12.
Ce jeudi matin, il a dû changer de plan et vendanger à la machine 0,5 hectare d’un pinot noir touché sur Sancerre. « Et mon chauffeur vient de repartir sur Ménétréol. J’avais le potentiel pour faire un beau rouge, mais ce sera du rosé. Heureusement, la grêle a épargné la majorité de mon parcellaire ».
« C’est entre Ménétréol et Vinon que les dégâts sont les plus importants. La vigne y a perdu son feuillage sur une cinquantaine d’hectares » confirme François Dal, conseiller viticulture à la Sicavac, l'organisme interprofessionnel d'appui technique des vignobles du Centre-Loire.


Les sols ont reçu l’équivalent de 20 mm de pluie. « Même s’il fait lourd et qu’il y a de petites ondées, ils devraient globalement vite se réessuyer » poursuit François Dal.


En juin, quelques épisodes grêleux avaient déjà touché une quarantaine d’hectares de vignes, avec des pertes de récolte de l’ordre de 60 à 80%, notamment vers Tracy-sur-Loire.
« Et certains assureurs ne jouent pas le jeu, s’agace Guillaume Laporte. Ce matin, on m’a dit de ne pas vendanger tant que l’expert n’était pas passé. Or, j’ai découvert qu’il était à Cognac. Plutôt que de laisser pourrir les raisins, j’ai pris des tonnes de photos, laissé quelques rangs, mais vendangé l’essentiel ».
Bien que regrettable, cette nouvelle tempête est arrivée assez tard pour ne pas trop compromettre la quantité et la qualité du millésime.