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"Pas de cépage miracle qui réponde" à tous les défis du changement climatique
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Tests languedociens
"Pas de cépage miracle qui réponde" à tous les défis du changement climatique

Le groupe ICV a suivi l’an dernier une douzaine de variétés « d’adaptation au changement climatique ». Pour le moment, aucun de ces cépages venus d’ailleurs ne répond en tous points à la problématique du changement climatique.
Par Michèle Trévoux Le 23 juin 2022
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Pied de Xarello au domaine du Chapitre. - crédit photo : DR
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uelles sont nos variétés de demain en Languedoc ? C’est pour répondre à cette question que le groupe Institut Coopératif du Vin (ICV) a démarré l’an dernier le suivi d’une douzaine de cépages en provenance de différents pays d’Europe du Sud, plantés depuis 5 à 10 ans par différents vignerons de la région : verdelho, verdejo, alvarinho, xarello, parellada, assyrtiko, malvoisie d’Istrie en blanc, aleatico, touriga nacional, nero d’avola, primitivo, agiorgitiko, montepulciano et saperavi en rouge. Ces variétés ont été implantées sur 5 secteurs (deux dans le Gard, trois dans l’Hérault) et des micro-vinifications ont été réalisées par la cave expérimentale de l’ICV.

L’objectif de cette étude visait à repérer parmi ces variétés celles en mesure de répondre aux différentes problématiques liées au changement climatique : adaptation au gel grâce à un débourrement plus tardif et/ou une capacité à assurer une production en cas de gel grâce à une bonne fertilité des bourgeons secondaires ; adaptation au stress hydrique ; adaptation aux fortes températures ; préservation du potentiel qualitatif avec des degrés raisonnables, de bonnes acidités, de la couleur et des arômes préservés. 

Quartiers d'été

Les résultats de cette première année d’observation ont été présentés ce jeudi 16 juin par Jacques Rousseau, responsable des services viticoles du groupe ICV, lors de la traditionnelle rencontre Quartiers d’été, organisée par l’équipe héraultaise du groupe languedocien de conseil viti-vinicole.

« Parmi les variétés testées, aucune ne coche toutes ces cases. Il n’y a pas de cépage miracle qui réponde à toutes ces attentes. Il faudra choisir en fonction de ses priorités et combiner avec d’autres adaptations culturales », annonce Jacques Rousseau.

Aucune variété résistante au stress hydrique

Le technicien a tiré les enseignements suivants de cette première année d’observation : la date de débourrement varie de 10 jours pour toutes ces variétés, donc aucune ne permet de diminuer les risques d’exposition au gel en compensant la précocité de débourrement générée par le réchauffement hivernal. En revanche, il y a un gros écart dans les dates de récolte, avec un décalage d’environ un mois entre le chasselas, cépage de référence le plus précoce, et certaines variétés tardives comme le paradella et l’assyrtiko.

En termes de fertilité, certaines variétés se sont révélées peu fructifères comme le saperavi, l’alvarinho et l’assyrtiko et nécessitent des tailles longues. Concernant la sensibilité au stress hydrique, aucune de ces variétés ne s’avèrent résistantes au stress hydrique, même si certaines comme le nero d’avola, la malvoisie d’Istrie et l’assyrtiko, s’accommodent mieux de la contrainte hydrique. D’autres comme le saperavi sont au contraire sensibles à la sécheresse et sujet au desséchement de la rafle.

L’assyrtiko très sensible au mildiou

La sensibilité aux maladies diffère d’une variété à l’autre : l’assyrtiko est par exemple très sensible au mildiou. Jean-Pierre Venture, vigneron à Aniane, peut en témoigner :  il a planté ce cépage grec en 2018 et n’a jamais pu le récolter, le mildiou ayant chaque année décimé sa production. L’alvarinho et le parellada s’avèrent sensibles à la pourriture grise et aux hyménoptères, le touringa nacional et le primitivo sont sensibles au flétrissement.

Concernant les caractéristiques œnologiques, trois variétés paraissent intéressantes pour leur potentiel acide, supérieur à celui du carignan : alvarinho, xarella et saperavi. Le baga, cépage portugais rouge, se démarque par un titre alcoométrique très modéré qui plafonne à 10% vol.

En termes de productivité, le parellada et le primitivo font les plus gros rendements, verdejo, baga et montepulciano font aussi partie des variétés productives. A l’inverse, le saperavi, l’assyrtiko et l’alvarinho qui produisent de très petites grappes, ne dépassent pas 1kg/cep en taille courte.

Plus d’informations sont disponibles en ligne.

 

 

 

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