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Post-covid
Les œnologues de Bordeaux cherchent un second souffle

L’association des œnologues de Bordeaux active sa communication et multiplie les initiatives pour augmenter son nombre d’adhérents. Un lien entre générations qui semble néanmoins difficile à mettre en place.
Par Claire Furet-Gavallet Le 23 juin 2022
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Les œnologues de Bordeaux cherchent un second souffle
Accueillis dans le cuvier et le chai à barriques du Chateau Réaut, les oenologues de Bordeaux ont tenu leur assemblée générale 2022, avec l'espoir d'un renouveau au sein de leur association - crédit photo : Claire Furet-Gavallet
L

a crise sanitaire a fortement affecté le monde associatif et les Å“nologues de Bordeaux en fait les frais. « L’association est en difficulté, car nous manquons de bénévoles et d’adhérents depuis ces deux dernières années. Nous avons réussi tant bien que mal à maintenir notre siège dans un bureau de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) grâce à un accord avec Innovin » introduit Diala Younes-Lavenu, présidente de l’association, lors de la dernière assemblée générale tenue le 17 juin au château Réaut, à Rions. En effet, l’association a vu son nombre d’adhérents chuter de 474 en 2021 à 338 en 2022 (-29 %).

Pourtant, depuis 2018, la présidente et son bureau animent 7 commissions : technique, dégustation, étudiante, vie associative, communication, emploi et réseau. « Des idées, on en a plein ! Mais il nous faut des volontaires pour maintenir ce lien et dynamiser nos activités » soutient Diala Younes-Lavenu. A commencer par la matinée technique des Å“nologues, tenue tous les ans au mois de mars. « Il nous faut trouver des sponsors et définir des thématiques communes à tous pour organiser cette conférence, ce qui est très intéressant et permet d’échanger entre nous sur nos métiers et problématiques de terrain » commente-t-elle.

Des étudiants aux abonnés absents

Malgré toutes les initiatives mises en place par l’association, les nouvelles générations d’Å“nologues ne semblent pas intéressées de partager leurs connaissances et de bénéficier de l’expérience de leurs ainés. « Nous avons installé un système d’ambassadeurs et de mentors pour que les étudiants puissent trouver plus facilement des stages et des emplois pendant et après leur diplôme. Nous avons aujourd’hui plus de mentors que d’étudiants inscrits » déplore la présidente. Le baptême de promotion en témoigne également, avec peu d’inscrits. « Je suis inquiète et pas très confiante en l’avenir à ce sujet. Peut-être qu’on s’y prend mal et que nous n’avons pas leurs codes je ne sais pas. En tout cas, nous sommes là pour eux mais ils ne le voient pas ». Côté communication, l’arrivée imminente d’Inès Rabault devrait augmenter la visibilité de l’association.

Depuis février 2022, la commission dégustation, animée par Marie-Laurence Porte, Å“nologue-conseil à l’Enosens de Cadillac et Pierre-Philippe Trinez, Å“nologue chez Sofralab, organise une dégustation par mois. « Nous avons commencé par les accords mets et cognac au Château Kirwan, il y avait plus de 100 personnes, c’était très instructif et sympathique » commente Marie-Laurence Porte. Des dégustations plus techniques comme des comparaisons d’itinéraires de biocontrôle à la vigne ou de bioprotection sont également organisées pour alterner les découvertes et enrichir les discussions. « Je pense que nous avons réussi à augmenter de 15% le nombre d’adhérents depuis que nous avons commencé ces évènements » note l’Å“nologue.

 

VVPI reprend du service

L’EURL Vigne Vin Publications Internationales (VVPI), dont l’association est l’unique associé, relance l’édition de ses célèbres petits guides techniques grâce à sa nouvelle gérante Corinne Latournerie. Traduits en plusieurs langues, ils sont pratiques notamment pour suivre l’évolution des sujets réglementaires au chai. « Nous allons créer un site marchand où il sera possible d’acheter nos guides en ligne. Je souhaite également avoir de nouveau un comité de lecture » explique la nouvelle gérante. Corinne Latournerie aimerait aussi développer sur le site de VVPI une boutique de livres techniques d’occasion comme « par exemple des vieux traités d’ampélographie ou de vinification ».


 

 

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