Cela avance », assure Maxime Toubart, le président du syndicat général des vignerons de Champagne. La révision de l’aire de l’AOC Champagne, qui ne manque pas d’enjeux avec un prix moyen de l’hectare dépassant le million d’euros, est un sujet très suivi. Certains aimeraient qu’elle n’aboutisse jamais, la rareté étant à leurs yeux plus facile à gérer qu’une hypothétique augmentation de la consommation mondiale. Pour d’autres, la Champagne a toujours su gérer sa croissance. Lancé en 2005, ce travail de révision n’a toujours pas abouti. La commission des experts nommés par l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) a débuté son travail d’expertise sur le terrain en 2013, pour valider que les parcelles de l’aire AOC méritent bien d'y être et pour déterminer celles qui pourraient y entrer.
« Nous menons un travail de concertation avec l’INAO, poursuit Maxime Toubart. Nous aimerions, par exemple, intégrer les effets du changement climatique. On voit certaines parcelles situées plein sud qui souffrent de sécheresse les années sèches. Qu’en sera-t-il dans trente ans ? Nous sommes en train de retravailler sur un calendrier. Le projet de la nouvelle aire devrait être présenté en 2026 ».
La gestion des probables recours étant estimée à trois ans, la nouvelle aire devrait donc être finalisée en 2029.