oncluant ce premier février les six mois de travaux du Varenne de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, le premier ministre, Jean Castex, annonce l’ouverture de deux guichets d’aides dédiés à l’accompagnement de l’agriculture en général, et de la viticulture en particulier, pour adapter ses modes de production aux besoins et contraintes en eau pour l’avenir. Dotée chacune de 100 millions d’euros, ces enveloppes s’inscrivent dans le cadre du programme France 2030.
Le premier guichet doit subventionner les investissements dans des matériels innovants permettant d’économiser l’eau et d’irriguer de manière plus performante indique-t-on à Matignon. Une source gouvernementale évoque parmi les dispositifs aidés des pompes submersibles, des stations météo, des outils d’aide à la décision de l’irrigation, des matériels de télégestion, des outils de pilotage automatique de l’irrigation, des capteurs… La deuxième enveloppe va prendre la forme d’« un appel à projet plus structurant des filières pour accompagner des innovations : variétés plus résistantes à la sécheresse, de nouvelles méthodes d’irrigation, des accompagnements d’outils innovants pour optimiser le stockage de l’eau » indique-t-on dans l’entourage du premier ministre. Ayant déposé son plan de filière l’été dernier, la filière vin est particulièrement en avance sur ce dossier.


Mais « quand bien même on optimiserait la consommation en eau, elle restera nécessaire », d’où la nécessité « d’améliorer l’accessibilité de la ressource en eau dans le respect de l’équilibre de l’ensemble des usages » ajoute-t-on à Matignon, avec la volonté de renforcer les pouvoirs des préfets pour débloquer certaines situations de terrain (notamment sur le « sujet délicat des volumes prélevable hors période d’étiage »). Le tout afin de « répondre à la double question de la protection de l’eau, qui est à protéger et économiser comme elle va être de plus en plus rare pour assurer un usage qui n’impacte pas le milieu, et de l’autre côté [maintenir] un accès de l’agriculture à une ressource nécessaire ».
Autre volet du Varenne de l’eau : la réforme de l’assurance récolte. Validé par l’Assemblée Nationale, le texte doit être soumis prochainement au Sénat. L’objectif du gouvernement reste une adoption pour 2023.