’est « avec une très grande déception et une grande incompréhension » que le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, réuni ce 15 décembre, acte l’impossibilité de « mettre en place la restructuration différée telle que nous l’avions imaginé » indique son président, Jérôme Despey. Ce mercredi après-midi, le ministère de l’Agriculture a transmis aux représentants de la filière vin un récent courrier de la Commission Européenne indiquant que les textes de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC 2023-2027) allongent bien la durée de validité des autorisations de plantation (de 3 à 6 ans), mais que la possibilité de subventionner la perte de récolte associée n’est pas augmentée (restant à 3 ans).
« La Commission confirme, malgré les ouvertures faites sur la précédente PAC, qu’il n’y a pas d’interprétation possible pour indemniser les pertes de récolte au-delà de trois ans. Comme c’est écrit dans le texte, suite à l’accord politique de la nouvelle PAC. Le ministère de l’Agriculture a fait le job. Nous considérons que la Commission Européenne n’est pas correcte dans le traitement de ce dossier et nous fait payer l’augmentation de la durée de validité des autorisations de plantation nouvelles » indique Jérôme Despey. Une vision réfutée à Bruxelles, où l’on indique que l’accord politique n’émane pas de la Commission, mais du trilogue.
Reste la déception pour le vignoble français, « tant environnementalement pour permettre le repos du sol, que dans la gestion du marché en décalant les plantations » souligne Jérôme Despey, qui précise le conseil spécialisé va désormais se pencher sur le prochain plan collectif de restructuration du vignoble français.
A noter que la direction de FranceAgriMer s'est engagée ce 15 décembre à accélérer les délais de contrôles et de paiement des mesures de restructuration du vignoble 2020-2021 au bénéfice des vignobles gelés.