L’étiquette c’est le visage du vin et des spiritueux pour le consommateur. Pour permettre à nos clients de renouveler leur image de marque, nous devons innover » souligne Fabrice Chappaz, le président de Lithobru (deux sites à Cognac et Épernay), qui se dote de nouveaux outils avec l’investissement dans une ligne d’impression d’étiquettes adhésives sur son site charentais (basé à Merpins). Sixième ligne autoadhésive en Charente, cet outil doit lever des limites de productivité et de finition pour l’imprimeur.
Montée en septembre et opérationnelle cette fin d’année, la nouvelle ligne représente un investissement conséquent, se chiffrant à plus de 1,5 million d’euros. L’impact se veut tout aussi important, avec la possibilité d’enchaîner sur une même ligne l’impression offset de plusieurs couleurs et de nombreux ennoblissements (dorure à chaud, gaufrage, galbage, sérigraphie, vernis sérigraphié…). Des opérations qui nécessitaient jusqu’alors le recours à plusieurs lignes pour des étiquettes complexes, et augmentaient les délais. Réduisant les temps de production, cette nouvelle ligne doit produire 50 millions d’étiquettes par an : soit une hausse de 17 % par rapport aux 300 millions d’étiquettes produites annuellement à Merpins (essentiellement pour des maisons de Champagne et de Cognac, les commandes de vins tranquilles et spiritueux étant plus réduites).
Ce gain en réactivité doit permettre à Lithobru de répondre à des demandes tendues, alors que l’usine travaille déjà en trois huit et le samedi. « L’investissement était décidé avant la crise covid » indique Fabrice Chappaz, qui fait état d’un planning encore plus chargé depuis. Au-delà de la gestion de la productivité, le dirigeant de l’imprimeur note que cet outil permet des gains en qualité (avec des capteurs recalant en continu les impressions et les ennoblissements) et des améliorations écologiques (moindre gâche de matière avec la réduction des opérations de changement des rouleaux et de retournement de bobines pour passer d’une machine à l’autre).