a-t-on vers la fin des dérogations temporaires au temps de travail hebdomadaire lors des vendanges ? Jusqu’à présent, la Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (Dreets) accordait une dérogation de 72 heures de travail par semaine pour les salariés affectés au chargement, au transport, à la réception des raisins et des moûts, au pressurage, à la vinification et aux cuisines. Les coupeurs pouvaient eux travailler 60 heures par semaine.
« Nous avons eu une réunion avec la Dreets début novembre, témoigne Pascal Bobillier-Monnot, directeur général adjoint du Syndicat Général des Vignerons de Champagne (SGV). La Dreets envisage d’appliquer l’harmonisation du temps de travail pour toutes les branches professionnelles, à savoir un plafond de 60 heures par semaine, et remet en cause les dérogations actuelles ». Or ces dérogations sont prévues par le Code Rural, qui autorise de travailler ponctuellement, lors des moissons et des vendanges, jusque 72 heures par semaine. L’UMC (Union des maisons de Champagne) et Coop de France Grand Est étaient également présents à cette réunion.
« Cette tentative d’harmonisation suscite notre incompréhension, poursuit Pascal Bobillier-Monnot. Pour des raisons qualitatives, il est important d’aller vite pendant les vendanges. Il s’agit d’une période très courte et cruciale ». D’autant que les saisonniers sont généralement demandeurs d’effectuer des heures supplémentaires pendant leur semaine de vendanges. Le SGV a interpellé les élus locaux et le gouvernement sur ce sujet. Et compte faire cause commune avec les agriculteurs, eux aussi impactés par ce projet d’harmonisation.