es stagiaires des vignobles irrigués d’AdVini, en Languedoc, Roussillon, et Provence, auront de moins en moins besoin de se lever la nuit pour mesurer l’état hydrique des vignes avec la chambre à pression achetée en 2018.
« Nous travaillons depuis 2 ans avec SensDigital, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle pour affiner les besoins en eau de nos parcelles » dévoile Carmen Etcheverry, responsable du développement durable du groupe viticole.
Des données fixes, telles que les cépages, porte-greffes, orientation des rangs, pentes, types de sols, ou infrastructures agroécologiques, associées à l’historique des mesures de la chambre à pression et aux données récoltées en temps réels par un réseau de stations watermark et météo ont permis à SensDigital de développer un algorithme de pilotage très précis de l’irrigation.


Le système est opérationnel depuis le millésime 2021. Le directeur technique reçoit désormais des alertes sur son smartphone lorsque qu’il est temps d’ouvrir ou de fermer les vannes du goutte-à-goutte.
« Nous avons défini plusieurs seuils en fonction du stade phénologique de la vigne et de nos objectifs produits, les besoins en eau variant selon le type de vin à produire » reprend Carmen Etcheverry.
Des mesures manuelles ont été réalisées pour vérifier la précision de l’algorithme, qui continuera à s’améliorer au fil du temps. Préférant pour l’heure garder un contrôle manuel, l’équipe technique pourrait à termes laisser le système se déclencher tout seul.
En complément de l’irrigation, Advini travaille sur l’augmentation de la réserve utile des sols, l’orientation des rangs de vigne, l’implantation d’arbres et de haies, teste les broyats verts criblés, et différentes espèces de couverts permanents.
« Nous replantons également d’anciens cépages, tels que le lledoner pelut, ou des variétés habituellement cultivées dans les vignobles plus chauds » ajoute Carmen Etcheverry.