es vignobles ayant donné peu de raisins en 2021 sont normalement pourvus de bonnes réserves azotées pour démarrer 2022.
« Des économies de fertilisants peuvent être faites par les vignerons qui ont réalisé des apports réguliers lors des 3 à 5 dernières années » assure Nathalie Diebolt, conseillère à la Chambre d’agriculture de l’Hérault. La vigne pourra utiliser le réservoir du sol pour réaliser son cycle.
Ceux qui ne l’ont pas fait ou qui reprennent de nouvelles parcelles peuvent soit d’épandre du compost puis griffer le sol en surface avant l’hiver, ou apporter un engrais chimique au début du printemps.
« Les vignerons qui ont constaté une baisse de vigueur végétative ou des carences sur le dernier millésime ont tout intérêt à faire analyser les pétioles ou le sol pour bien évaluer la quantité de matière organique à apporter » reprend Nathalie Diebolt.
Même principe pour la potasse et la magnésie. « L’impasse peut être fait sur les apports en 2022, dans les parcelles épargnées par les dessèchements de rafles, potentiellement liés à un manque de magnésie, mais surtout dus à un effet millésime ».
En cas de doute, les vignerons pourront amender les parcelles dont les porte-greffes assimilent mal le magnésium, tels que les R110 ou SO4, et se contenter dans un premier temps de faire analyser le sol des autres, avant éventuellement d’utiliser un engrais minéral complet, « en se basant sur une fourchette de 0 à 25 unités de magnésie ».
Pour éviter les gaspillages, les traitements contre l’excoriose doivent impérativement être réalisés au stade pointe verte. Cette maladie du bois risque d’augmenter cette année du fait des nombreux départs anarchiques suite au gel ou au manque de choix à la taille.