’enquête, réalisée récemment par Wine Opinions auprès d’un panel de plus de 1 500 consommateurs réguliers de vins, a révélé des enseignements intéressants quant aux consommateurs de vins importés aux Etats-Unis. Si certaines observations sont plutôt attendues, d’autres sont pour le moins étonnantes. Ainsi, on apprend sans surprise que sur les douze derniers mois, les vins italiens sont achetés les plus fréquemment par ces consommateurs réguliers, l’Italie se positionnant en tête des pays fournisseurs étrangers du marché américain depuis belle lurette. La France suit : 59 % des personnes interrogées ont acheté des vins français plusieurs fois ou régulièrement pendant la période concernée, contre 65 % pour l’Italie, et 50 % pour l’Espagne. En revanche, les pays du Nouveau Monde sont assez loin derrière et plutôt regroupés, avec 33 % pour l’Argentine, 32 % pour l’Australie, 31 % pour la Nouvelle-Zélande et 29 % pour le Chili. La même dichotomie entre l’Europe et le Nouveau Monde caractérise les différences hommes-femmes. Si les vins européens sont davantage achetés par les hommes que par les femmes (68 % d’hommes pour l’Italie, 66 % pour la France et 57 % pour l’Espagne), il n’en est pas de même pour le Nouveau Monde, où les différences sont très peu marquées.
Mais le résultat le plus inattendu porte sur l’âge des consommateurs, et il est plutôt de bon augure pour les vins français. Selon l’enquête, 72 % des moins de 40 ans ont affirmé avoir acheté des vins français plusieurs fois ou régulièrement au cours de l’année passée, contre 56 % pour les plus de 40 ans. Si l’Italie et l’Espagne bénéficient aussi de cette tendance, l’écart d’âge est moins flagrant, avec 72 et 63 % respectivement pour l’Italie et 56 et 49 % pour l’Espagne.
Globalement, Wine Opinions attribue ce phénomène à la concordance en termes de maturité entre les Baby-Boomers et la filière californienne, expliquant la préférence des premiers pour les vins californiens. « Les Millennials aiment le vin californien aussi, mais ils ont étudié à l’étranger et se plaisent dans leur "multilinguisme" vinicole ».