Ivan Massonat : En fait, ça aurait dû être ma première aventure. J’ai découvert la Loire viticole par Chinon. Il se trouve que j’ai une maison dans le secteur. En 2016, j’ai failli reprendre ce domaine, mais ça ne s’est pas fait. C’est comme cela que j’ai étendu mes recherches et que je me suis intéressé au chenin et à l’Anjou. L’opportunité est repassée, je ne voulais pas nourrir de regrets en la laissant filer.
Qu’est-ce qui vous a plu dans cette propriété ?
C’est un très beau domaine de 100 ha, dont 27 de vignes plantés en cabernet franc et classés en AOC Chinon. Ce sont des terroirs de haut niveau. Le domaine a été créé de toute pièce, parcelle par parcelle par la famille Chauveau qui cherchait une solution pour relancer les choses.
Quels sont les projets ?
Tout d’abord, je m’inscris dans la continuité. Je conserve l’équipe en place, dont David Chauveau qui sera co-gérant de la société d’exploitation. La toute première décision, c’est de convertir le vignoble en bio. Derrière des investissements suivront. Il y a besoin d’un nouveau souffle. Mais je vais me donner du temps. A Belargus, on a créé de toute pièce un domaine : un parcellaire, un nouveau nom, une nouvelle équipe, des cuvées. A Chinon, je vais me donner du temps. Le grand changement, à titre personnel, c’est que désormais, je compte consacrer 100 % de mon temps à mes entreprises viticoles et abandonner mes autres activités.
* : Associé dans une société de capital investissement, Ivan Massonnat a créé le Domaine Belargus en 2018 en Anjou, via le rachat du Domaine Jo-Pithon et de 10 ha à Pascal Laffourcade, dans les plus belles AOC angevines : Savennières, Quarts de Chaume… soit un parcellaire de 25 ha, exclusivement en chenin.