’année culturale 2021 aura conjugué peut-être plus que nulle autre incidents climatiques et sanitaires. Et la vendange 2021 sera celle de tous les défis. Les premiers échos des caractéristiques des moûts languedociens dévoilent des profils inhabituels. Les Å“nologues sont sur le pied de guerre pour s’adapter. La bataille pour sortir des vins de la plus grande qualité possible malgré ce contexte hostile est lancée. Bataille qui se déroule alors que les vignes livrent le secret de leurs rendements réels. Et il semble que les prévisions étaient bien trop optimistes par rapport à la réalité. Même les vignes qui n’ont pas gelé donnent peu cette année.
La bataille se livre aussi alors que la pourriture menace et que les vols d’eudémis et les attaques de cryptoblabes sont toujours bien présentes. La bataille prendra une toute autre forme dans les régions sinistrées par les incendies où le recours au charbon est demandé en AOC alors que les premiers raisins ne vont pas tarder à être récoltés. La bataille se joue alors que l’année ne sera pas plus facile que les années précédentes sur le front du recrutement des vendangeurs.
2021 est-elle un premier aperçu de ce que le changement climatique va amener comme défis techniques au vignoble ? En tout cas, elle pourrait donner enfin le top départ d’une nouvelle impulsion politique dans la mise en Å“uvre d’une stratégie d’application du vignoble, avec la remise de la stratégie de la filière au ministre de l’Agriculture. L’ampleur du travail à accomplir est énorme et recèle bien des débats sur les choix à effectuer. Le dossier va jusqu’à titiller la définition même du vin… De même qu’il faudra aborder la question des densités de plantation, de la surface foliaire, de l’apport d’eau, sujets ô combien polémiques. Tout cela en continuant la transition agro-écologique… Les années qui viennent promettent d’être riches !