Plutôt que de planter de la vigne qui demande beaucoup d'arrosage les premières années, je replante des figuiers de barbarie", a expliqué Boris Igonet, viticulteur bio et président de l'association "Cerbère cactus" à Cerbère, dans le Pyrénées-Orientales, à nos confrères de LCI.
Le viticulteur s’est déjà essayé aux agrumes, oliviers, et grenadiers, sans succès, faute d’eau.
Cette année, il a perdu plus de la moitié de sa récolte de raisin. "Il y a eu des conditions qui n'ont pas été favorables à la floraison. Du coup, on a des grappes où il y a quatre raisins qui se battent en duel. Carrément, la grappe n'a pas résisté. Tout est sec", a-t-il déploré.
Quelques kilomètres plus loin, au domaine Château Champ des Sœurs à Fitou dans l’Aude, Laurent Maynadier a lancé ses vendanges de muscat petit grain ce 5 août. Lui aussi a perdu en rendement.
Comme il l’a raconté à Vitisphere, ses premières baies font en moyenne 1 gramme, contre 1,4 quand ses vignes ne sont pas stressées par la sécheresse.
Pour compléter ses revenus, il cultive depuis 2 ans des figuiers de barbarie et de l’aloe vera sur 2,5 hectares. "C'est une plante qui est presque résiliente, dans le sens où elle est placée sur un désert où elle va fonctionner où on est avec les précipitations et l'humidité, elle fonctionne toujours très bien", a-t-il détaillé aux journalistes de LCI.
Le vigneron va vendre son aloe vera au secteur des cosmétiques. Il pourra également être mélangé à des jus de fruit.