ace à une profession bourguignonne meurtrie, comme d’autres vignobles, par les aléas climatiques et économiques de 2021, Franck Riester et Jean-Baptiste Lemoyne ont tenté de rassurer. Ce mardi 20 juillet 2021, le ministre du commerce extérieur et le secrétaire d’État au tourisme ont rencontré l’interprofession bourguignonne et quelques Organismes de Défense et de Gestion lors d’une visite « en soutien de la filière viti-vinicole française ».
À l’issue de la réunion, Franck Riester a exposé à la presse son double objectif de « reconquête en matière d’oenotourisme et de reconquête en matière d’exportation de vin . Cela passe par la fin d’un certain nombre de contentieux, comme Boeing/Airbus avec les États-Unis, cela passe par plusieurs moyens du plan de relance export pour accompagner nos exportateurs à l’international, et cela passe aussi par l’image» a développé le ministre, également accompagné par Guillaume Gomez, représentant personnel du Président de la République pour la gastronomie française.


À l’issu du colloque, les membres de la filière paraissaient encore dans l’expectative. Albéric Bichot, président des maisons de vins bourguignonnes, a apprécié « la prise de conscience du gouvernement», mais reste dans l’attente de précisions. « Le plan de relance ne comprend que 270 millions pour le commerce extérieur. C’est largement insuffisant. Que va-t-il rester pour la filière vitivinicole ?». Et de rappeler le contexte de « perte d’au moins un demi-millard d’euros par la filière bourguignonne à cause du dernier épisode de gel ».
Car si l’objet de l’entrevue était la commercialisation, c’est bien la question de la production et de la résilience face aux enjeux climatiques qui a animé les échanges. « Nous avons insisté sur les mesures d’aide face au gel, et le besoin de dispositifs de lutte antigel » rapporte Marion Saüquere, directrice de la CAVB (Confédération des appellation et des vignerons de Bourgogne). À ce sujet, les représentants du gouvernement ont rappelé les dispositifs de soutien existants, mais n’ont pas fait d’annonces pour les années à venir.


Le déplacement s’est poursuivi dans le vignoble chablisien, puis par une visite de la coopérative La Chablisienne, n°1 de la production de vins de chablis. Une matinée conclue par les mots de la maire de Chablis, Marie-José Vaillant, qui a souhaité alerter le gouvernement. « Nous sommes comme un château de carte. Si la viticulture disparaît, il ne reste plus rien. »