Le vignoble est sain, voire très sain”. Malgré des semaines pour le moins humides, dans les vignes du Muscadet, mildiou et oïdium ne sont pas au rendez-vous. “On a commencé à voir des points de mildiou sur les feuillages des témoins non traités il y a 8 à 10 jours” souligne Florent Banctel, conseiller viticole à la Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire. “Les parcelles qui ont été bien traitées sont indemnes. C’est le cas dans l’ensemble.” Côté oïdium, “seules les parcelles historiquement touchées par la maladie ont vu quelques symptômes apparaître directement sur grappes”.
Mais pour le conseiller, il ne s’agit pas de relâcher la garde. “Le mot d’ordre, c’est de rester vigilant jusqu’au bout, car il faut essayer de conserver un feuillage vert et sain assez loin dans la saison. D’autant, que dans une même parcelle, on n’a pas la même évolution entre les grappes. Les bourgeons sortis après le coup de gel, ont trois semaines de différences avec ceux qui ont survécu. On est entre le stade début de fermeture pour les premiers et fermeture pour les autres.” Rappelons que le vignoble nantais a été entièrement et méchamment touché par le gel.


Conséquence, les vendanges risquent d’être un peu compliquées de par cet écart de maturité. Ici, c’est la machine qui prime. Et pour les vignerons, évidemment, pas question de perdre du raisin. “La tentation, c’est de secouer un peu dur pour tout décrocher. Si on choisit la récolte manuelle, on sait d’expérience, que moins il y a de raisins, plus les vendangeurs en oublient. L’idéal serait un passage machine normal, puis un passage manuel, mais c’est trop cher” précise Florent Banctel.
“On s’attend à un très faible volume. 10 ou 15 hl/ha en moyenne” souligne le directeur de l’Organisme de Défense et de Gestion des vins de Nantes, Frédéric Macé. Avec des disparités : certains vont récolter 5 hl/ha et d’autres pourront aller à 50 hl/ha sur quelques, rares, parcelles épargnées ou protégées. Les premières machines devraient se lancer mi-septembre.