aite en passant, la déclaration du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, n’a pas manqué d’être relevée ce premier juillet, lors de son introduction vidéo du quarante-huitième congrès des vignerons coopérateurs de France, au parc des expositions de Colmar (Haut-Rhin). « La structuration de l’amont agricole est une priorité de ce gouvernement, qui a renforcé le rôle des organisations de producteurs en matière de négociation collective » indique le ministre, qui regrette « toutefois [qu’]il n’existe pas à ce jour de base réglementaire permettant la reconnaissance d’une telle organisation dans le secteur viticole. Et je sais que vous souhaitez avancer vite sur ce sujet, qui nécessite un dialogue approfondi entre tous au sein de la filière. Soyez certains de mon soutien pour créer les conditions de ce dialogue. »
Avec ce soutien affirmé, Boris Calmette, le président des Vignerons Coopérateurs réagit à la tribune : « il faudra sans aucun doute mener un débat avec les Iondépendants qui n’ont pas tout à fait la même vision des choses. C’est important que nous avancions ensemble, ça occupe une place capitale dans les règlements européens. »


Lors d’une conférence presse, Boris Calmette note que cette reconnaissance nationale, « c’est quasiment un serpent de mer », mais dont l’importance est capitale. « Au niveau des textes européens traitant de viticulture, deux types d’organisation sont citées : les interprofessions et les organisations de producteurs. Nous pensons que la forme ultime, la plus aboutie, d’une organisation de producteur c’est la cave coop, mais il manque en France un décret qui précise les contours des organisations de producteur en viticulture (notamment s’il y a transfert propriété, à partir de quels volumes, etc.). Ce label permet d’accéder à un certain nombre de "pouvoirs", [en devenant] un lieu où l’on peut discuter du prix sans problématique de concurrence, avoir un accès différent au marché, aux négociations… » liste le président des Vignerons Coopérateurs.
« Le challenge qui est devant nous, c’est de partager dispositions avec les Vignerons Indépendants et faire des pas les uns envers les autres pour avancer et permettre à chacun d’être plus protégés et armés sur les marchés » conclut Boris Calmette.