ace à la diminution des élevages et au manque de fumier traditionnellement utilisé pour fertiliser les vignobles, 17 viticulteurs de l’Association des vignerons de la Sainte-victoire se sont réunis au sein d’un groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) pour trouver de nouvelles sources de matière organiques.
« Dans un rayon de 25 km, les viticulteurs récupèrent auprès des déchetteries des collectivités de la communauté d’agglomération Marseille Provence Secteur d’Aix les résidus de taille, les tontes de pelouse, etc., qu’ils enfouissent entre les rangs de vigne » explique André Doudon, animateur du GIEE et président de l'Association régionale de gestion et d’étude des sols naturels et agricoles, sur le site du ministère de l’Agriculture.
Le viticulteur Christophe Blanc utilise chaque année 30 tonnes de matières végétales par hectare. « Grâce aux fragments de bois et aux divers débris végétaux, la terre est plus riche, les vers de terre se multiplient, ils creusent des réseaux de galeries qui structurent et aèrent le sol. La vigne résiste mieux aux étés de plus en plus secs, avec parfois 4 mois sans une goutte d’eau ! » témoigne-t-il.
En nourrissant la vigne, cette pratique lui permet en outre de moins recourir aux engrais chimiques.
Depuis 2019, les viticulteurs ont déjà valorisé 10 000 tonnes de déchets. « La plateforme Veolia qui joue le rôle d’intermédiaire entre les déchetteries et les viticulteurs réalise au préalable tout un travail de dépollution pour obtenir une matière végétale de grande qualité. L’objectif à terme est de réenrichir l'ensemble des sols de la vallée par le recyclage de ces déchets verts facilement disponibles », conclut André Doudon.