ancée en 2010, l’application de reconnaissance et de notation des vins Vivino affiche des chiffres qui donne le tournis : 1,6 milliard d’étiquettes de vin scannées pour 13,6 millions de cuvées différentes et 207 millions de notes données par 51,9 millions d’utilisateurs dans le monde sur une plateforme réunissant 700 metteurs en marché. Accueillant la première communauté internationale de consommateurs de vin, cette place de marché en ligne revendique un nouveau bond dans son développement grâce à la pandémie de Covid-19.
Fondée à Copenhague, développée dans la Silicon Valley et désormais présente dans 17 pays, l’application Vivino « a vu ses ventes augmenter à vitesse grand V avec les fermetures des frontières dans le monde. Nos revenus ont triplé en quelques semaines, mais aussi les problèmes de commandes » indique Heini Zachariassen, le PDG-fondateur de Vivino, lors d’un évènement en ligne du salon Wine Paris & Vinexpo. Ayant mis à niveau sa logistique face à l’afflux de demande, Vivino indique avoir gagné de nouveaux consommateurs et être devenu rentable : « en 2019 nous vendions 130 millions de dollars de vins (soit 116 millions d’euros), en 2020 nous avons plus que doublé nos ventes avec 265 millions $ (soit 216 millions €) » rapporte Heini Zachariassen, qui note qu’« en 2021, la progression se tasse, mais on voit que les gens ont été poussés à changer leurs habitudes et ne reviendront pas en arrière ».
Portée par ces impressionnants développements, l’application Vivino compte renforcer ses ressources humaines, en termes de d’ingénierie informatique (n’ayant actuellement que 3 développeurs) et de direction (Olivier Grémillon devenant PDG de la société ce 27 juillet, Heini Zachariassen devenant « chef évangéliste »). Souhaitant renforcer son ancrage dans ses 17 marchés actuels et son marketing, Vivino développe de nouvelles offres surmesures. Proposant l’option « Match for you » (qui calcule un pourcentage de compatibilité entre un vin donné et un utilisateur à partir de leurs données/notes respectives), Vivino compte passer une nouvelle étape en testant une offre d’abonnement. Lancée aux États-Unis ce début juin l’offre propose une sélection personnalisée de 6 vins adaptés à chaque abonné toutes les 6 semaines (aves des offres de 120 ou 180 $).
Se souvenant de deux premières années difficiles pour cause de manque de données, Heini Zachariassen souligne la puissance actuelle de Vivino. « Ce système de notation par une communauté offre des opportunités que Robert Parker et le Wine Spectator n’offrent pas » indique le fondateur, soulignant que ces équipes de dégustateurs affichent au mieux 20 000 notes par an, quand « nous faisons 100 000 notes par jour. L’échelle n’est pas du tout la même. C’est une bonne chose pour l’industrie que tout puisse être noté. » Des marques de distributeurs aux petites cuvées artisanales confidentielles.