e 17 juin, Dominique Belluard a brutalement tiré sa révérence, quittant son vignoble d’altitude d’Ayze (Haute-Savoie) en mettant fin à ses jours rapporte le site Atabula. Respecté par toute la filière savoyarde, le vigneron alpin laisse un vide brutal. Regretté dans le Dauphiné il y est salué comme le « président des producteurs de vins d’Ayze [qui] forçait le respect par sa rigueur quasi monacale dans la conception de ses vins et sa connaissance total de son terroir de naissance ».
Ayant pris la tête du domaine familial en 1988 après ses études d’œnologie à Beaune, Dominique Belluard est connu pour son travail d’un cépage ancestral : le gringet, endémique d’Ayse, dont il cultivait 10 des 22 hectares en production. Vu par beaucoup de vignerons comme un modèle, « une jeune génération, entre monts et vallées, s’inspire de ce grand monsieur et lui emboîte le pas » salue Philippe Toinard, le rédacteur en chef de 180°C.


Converti à la biodynamie en 2001, Dominique Belluard estime sur son site que « c’est la seule réponse aux lois du "Vivant". Après plusieurs années de culture chimique, même "raisonnée", on se rend compte que quelque-chose ne fonctionne pas. Vous créez des déséquilibres, car tout notre environnement ne fonctionne que sur les lois du "Vivant". La terre où plonge les racines des plantes, n’est pas qu’un support au végétal, mais un lieu de vie et d’échange entre les mondes : végétal (racines, champignons, levures…), animal (insectes, vers de terre, bactéries…) et minéral (roches, limons, argiles…). »