’est une annonce qui relance les oppositions. Le 28 avril dernier, le premier ministre Jean Castex, confirmait l’enveloppe de 4,1 milliards d’euros pour le financement d’une partie du chantier de la LGV entre Bordeaux et Toulouse. De qui donner de l’urticaire à certains. Ainsi Vincent Dubourg, viticulteur à Landiras, à la tête du château de Sauvage (7 ha en bio et AOC Graves). La future ligne devrait passer à 500 mètres de ses parcelles les plus proches et à 1 km de son chai.
"Je ne suis pas opposé à la LGV parce qu’elle passerait près de chez moi. Je suis opposé car j’estime que va être saccagé un territoire fait de forêts et de vignes. Ce sera une véritable saignée" plaide-t-il . Et de pencher pour une autre alternative, à savoir la modernisation de la ligne existante évaluée à 2 milliards d’euros et qui ramènerait la durée du trajet à 1h20. « Le projet de LGV à 8 milliards d’euros ne ferait que gagner 13 minutes de trajet" indique-t-il. Le 4 mai dernier, Vincent Dubourg, engagé dans Génération Ecologie, n’était pas mécontent d’accueillir sur sa propriété le candidat EELV aux élections régionales, Nicolas Thierry, lui aussi, ferme opposant à un projet qui serait un "gaspillage d’argent indécent".
Déjà en 2014, les AOC Sauternes et Barsac avaient tirer la sonnette d’alarme pour dire leur opposition à la LGV qui viendrait mettre à mal la production des Sauternes. Aujourd’hui, Vincent Dubourg préfère penser que l’opposition viendra du monde citoyen. En attendant il compte interpeller le syndicat des Graves sur ce dossier. Celui qui a été administrateur entre 2008 et 2018 du syndicat espère se faire entendre.