l'avant-poste de la manifestation, les organisations agricoles varoises sont rejointes par des élus et des associations citoyennes venus des quatre coins du département du Var, mais aussi Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes voisines.
Unis sous la bannière « Ni ici, ni ailleurs », les manifestants rassemblés à Toulon (Var), de 11 h à 15 h, réclament l'abandon du projet de la ligne à grande vitesse devant relier Marseille à Nice. Tous jugent ce projet destructeur et trop coûteux : une menace pour les terres agricoles et les paysages de la région.
Pour les viticulteurs qui scandent « Oui au rosé AOC, non à la LGV ! », la future ligne se profile comme un véritable désastre pour les appellations Bandol et Côtes de Provence, où près de 2 000 hectares de vignes sont menacés.
Symboliquement, les responsables agricoles locaux ont formé un cortège funéraire devant les grilles de la préfecture puis aux portes de la mairie de Toulon, « pour célébrer la mémoire de l'agriculture varoise sacrifiée sur l'autel du temps à grande vitesse ».
« Vous, Réseau ferré de France, qui êtes prêts à sacrifier des siècles de savoir-faire pour dix malheureuses minutes. Vous, État français, qui dans votre course folle oubliez d'être comptable des vraies valeurs, et ceux de nos élus qui cèdent aux chants des sirènes alors que d'autres nous soutiennent, quand vous pleurerez à votre tour le long de voies ferrées, il sera trop tard », lance Gilles Millo, secrétaire de la FDSEA du Var, en guise d'éloge funèbre.
Pour Sébastien Perrin des JA 83, c'est « le combat du pot de fer contre chemin de fer » qui est engagé et les anti-LGV ne sont pas prêts à se laisser rouler sur les pieds. Une autre manifestation est d'ores et déjà programmée le 17 décembre à Marseille (Bouches-du-Rhône).