Karine Vallée : Notre lycée dispense un enseignement général et technologique, mais aussi des formations liées à la viticulture, l’œnologie et la commercialisation des vins et spiritueux. Nous accueillons 300 élèves répartis sur plusieurs filières. La filière professionnelle « conduite et gestion d’une entreprise vitivinicole » compte 19 élèves par classe, de la seconde à la terminale. 32 élèves par classe suivent un BTS viticulture-œnologie. Et une vingtaine par classe sont en BTSA technico-commercial vins et spiritueux.
Quels sont les aménagements que vous avez dû réaliser compte tenu du confinement ?Karine Vallée : En préambule je précise que le bac se prépare dès la classe de première, avec des évaluations appelées Contrôles en Cours de Formation (CCF), qui portent sur certains enseignements (épreuve d’informatique, technique, biologie écologie). C’est cela qui a changé. Ces évaluations, qui ressemblent à des contrôles continus, se font dans des salles d’examen au lycée. L’an dernier, un CCF a bien eu lieu en janvier. Mais certains programmés en mai et juin 2020 ont été annulés. D’autres se sont bien déroulés en janvier et février 2021. En avril dernier et en ce mois de mai, ces CCF ont été neutralisés. Ils sont remplacés par la moyenne des trois trimestres. C’est un peu un casse-tête pour nous.
Et pour les élèves ?Pour les élèves aussi, ce n’est pas simple. Ils aiment passer ces évaluations. Ils s’impliquent fortement et les préfèrent aux contrôles continus.
Les stages prévus dans les formations ont-ils pu se tenir ?
Absolument. Les 20 semaines de stage programmées entre la seconde et la terminale ont pu être effectués. Sur ces vingt semaines, il y a une dizaine de semaines passées dans une exploitation viticole. L’élève se doit d’avoir une approche globale de l’entreprise et d’apporter un diagnostic. Ce qui donne lieu à un rapport de stage qui compte pour le bac. Tous ont pu aller chez les viticulteurs en respectant les gestes barrières. Le calendrier est le suivant : trois semaines à partir de juin pour les classes de première qui ainsi ont une approche des travaux en vert. Cinq semaines entre septembre et octobre pour les classes de terminales qui suivent les travaux de vinification. Et deux semaines en février (classes de terminales) pour approfondir la gestion d’une exploitation.
Comment vont se dérouler les épreuves du bac pour les terminales ?
Il y aura du 7 au 9 juin quatre épreuves sur table. Puis une épreuve orale avec la soutenance du rapport de stage. Pour l’instant ce système est maintenu.
Globalement, les élèves ont-ils été en distanciel sur une période longue ?
Il y a eu peu de changements. Nos élèves n’ont été en distanciel que pendant deux semaines du 5 au 9 avril et du 26 au 30 avril. Pour les filières professionnelles, il faut du concret. Les écrans ne peuvent être satisfaisants. En fait, le Covid n’a pas chamboulé l’organisation des examens de la filière professionnelle. Nous espérons maintenir les élèves en présentiel et soutenir les oraux du 14 au 18 juin prochain en présentiel. Le bac pro a été le moins perturbé.
Quelles en sont les raisons ?
Notre effectif est raisonnable. Ce qui nous a permis d’organiser une sécurité sanitaire et ainsi maintenir les élèves sur le site. Mais cela a nécessité une réorganisation dans l’emploi du temps des douze agents de ménage et de maintenance. Ce sont eux qui ont subi la plus grande réorganisation. Au self chaque place est nettoyée, désinfectée après le passage d’un élève.