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"Les viticulteurs peuvent drastiquement réduire leur bilan carbone"
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Travail du sol
"Les viticulteurs peuvent drastiquement réduire leur bilan carbone"

Dans les Graves, le vigneron Vincent Dubourg en fait la démonstration, en diminuant le travail du sol et en analysant ses effets sur le taux de matière organique. « Un mouvement agronomique de fond, nommé permaculture ou agriculture sur sol vivant, éveille peu à peu le milieu agricole et secoue bien des idées reçues et rabâchées dans l'enseignement officiel » pose Vincent Dubourg, vigneron en bio au Château de Sauvage à Bordeaux, dans les Graves. Il assure que le respect de l’intégrité du sol peut avoir des conséquences remarquables sur le bilan carbone de la filière agricole, et travaille de moins en moins ses sols.
Par Marion Bazireau Le 11 mai 2021
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D

epuis quand limitez-vous le travail du sol ?

Vincent Dubourg : Surtout depuis 2018 et la très forte attaque de mildiou, avec des dégâts jusqu’à 100 %, sauf dans les parcelles dans lesquelles j’étais très en retard sur mon programme d'entretien des sols. Ceux-ci n’avaient pas été travaillés depuis les vendanges précédentes, et l’herbe recouvrait tout le rang et l’inter-rang.

Depuis, j’ai suivi des parcelles plantées en vigne, et d’autres en friche. Sur les premières, j'ai gratté un peu sous les rangs et sous le passage des roues durant l'été et juste avant les vendanges. Dans les friches, je n’ai rien fait.

 

Qu’avez-vous remarqué ?

Vincent Dubourg : En l’absence de travail du sol et d’exportation de matière organique par les raisins, la fertilité a plus vite augmenté dans les friches. Je suis passé d’un taux de 1.5 à 2.5 voire 3 % de matière organique sur mes friches en trois ans. Dans les vignes, le sol a gagné en moyenne un demi-point.

D’après mes calculs, l’augmentation d’un point de matière organique sur mes sols, évalués à 4 000 tonnes par hectare, pourrait contribuer à stocker environ 280 tonnes de carbone sur mes 7 hectares, équivalent à 1 000 tonnes de CO2 ou 6,5 millions de kilomètres effectués en voiture (en prenant pour base un rejet de 0,15 kg de CO2 par km).

Bien sûr, il faut prendre en compte l'énergie dépensée sur l'exploitation par le tracteur, la voiture, l’électricité, l’eau, le transport ou les emballages, et la consommation électrique liée à l'activité, mais l’arrêt du travail du sol a un impact évident sur le bilan carbone, d’autant qu’il s’accompagne d’une baisse de l’utilisation du tracteur.

Il y a un levier énorme à actionner, avec, cerise sur le gâteau, un accroissement de la vie des sols, le retour des oiseaux dans les campagnes, leur verdissement, et l’amélioration de nos qualités de vie.

 

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Tous les commentaires (2)
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pg Le 19 mai 2021 à 07:54:11
Merci Pap. Vous m' avez enlevé la question de la bouche. Le but du jeu est bien de produire des raisins pour faire du vin? Pour le coup , je trouve que le travail journalistique est plutôt mauvais . Il eu été judicieux de mettre en parallèle, ce fameux bilan carbone, à diminuer autant que faire se peut, et la viabilité du système économique. Ca me rappelle un vigneron bio de mes amis qui s' émerveillait de constater autant de vie dans ses vignes étouffées par 50 cm d' herbes... Depuis , à force de pertes de récoltes , il a fini par travailler ses sols. Maintenant , il s' émerveille sur les disques émotteurs et la propreté de son vignoble... Tel qu' est présenté l' exemple de Mr Dubourg , non seulement , il va subir un discrédit , peut- être injustifié , mais en plus , le travail journalistique est à minima. Carton jaune à Vitisphère ( pas rouge ). Merci de revoir votre copie. Mais oui , suis-je bête ! Vous aviez prévu une suite à cet article !? Je l' attends avec impatience.
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Pap Le 12 mai 2021 à 09:05:36
Suite à cette affirmation :" En l’absence de travail du sol et d’exportation de matière organique par les raisins, la fertilité a plus vite augmenté dans les friches." Question bête ? Ce vigneron produit il du raisin dans ses vignes ?
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